Oser élever sa voix pour la liberté
Arnika Qaem Maghami est née le 11 décembre 2005. Cette jeune fille de 17 ans a été tragiquement tuée lors des manifestations nationales qui ont balayé l’Iran en 2022.
Alors qu’elle manifestait pour la liberté, elle a été brutalement attaquée par les forces de sécurité du régime iranien. Arnika a été frappée à plusieurs reprises à la tête et au visage à l’aide de matraques.
Elle est tombée dans le coma et a passé 10 jours dans un hôpital militaire de Téhéran, où elle a finalement succombé à ses blessures le 22 octobre 2022, en raison de lésions cérébrales.
Malgré les circonstances évidentes de sa mort, le père d’Arnika a été contraint par des agents de sécurité de déclarer publiquement que sa fille était morte après être tombée du 4e étage de leur maison. Ce faux récit visait à dissimuler les actions violentes du régime.
Plusieurs documents ayant fait l’objet d’une fuite permettent de mieux comprendre la mort tragique d’Arnika Qaem Maghami :
Arnika a été admise à l’hôpital de l’armée du Golestan, où son état a été faussement attribué à un empoisonnement médicamenteux. Cela contredit la déclaration de son père selon laquelle elle n’avait jamais pris de médicaments.
Arnika a été admise à l’hôpital le 15 octobre 2022, ce qui contredit le récit ultérieur des événements par son père.
Aucune des blessures d’Arnika – telles que gonflements, fractures ou ecchymoses – ne correspond à une chute d’un immeuble de 4 étages.
Une photographie montre Arnika faisant un signe de victoire avec ses amis à l’école, réfutant l’affirmation de son père selon laquelle elle n’avait pas participé à des manifestations.
Un scanner du cerveau et l’analyse médicale d’un expert n’ont trouvé aucune trace des fractures du crâne typiques d’une chute de plus de 6 mètres. L’enflure à l’arrière de la tête indique plutôt un traumatisme causé par un objet dur.
Le traumatisme contondant du côté gauche de la tête d’Arnika a causé des dommages importants au cerveau, entraînant une grave hémorragie.
Ces révélations montrent que les histoires de maladies préexistantes, de suicide ou de chute d’une hauteur ont toutes été fabriquées pour dissimuler la véritable cause de sa mort. Arnika Qaem Maghami, une jeune femme brillante et pleine d’espoir, a été violemment privée de sa vie pour avoir osé élever la voix en faveur de la liberté.
Source: CNRI Femmes
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