Le Washington Post a rapporté mardi 15 octobre que des armes secrètement fournies par des pays étrangers aux deux camps du conflit au Soudan – notamment des munitions et des drones envoyés par le régime iranien et les Émirats arabes unis – alimentent la guerre civile dévastatrice au Soudan.
Dans la section concernant l’Iran, le rapport, basé sur des évaluations classifiées, un rapport financé par le Département d’État américain et des preuves recueillies à partir d’armes saisies au Soudan, a révélé que l’armée soudanaise utilise des drones armés par des étrangers, en particulier ceux fournis secrètement par le régime iranien, depuis la fin de l’année dernière.
Le rapport a suivi sept vols entre l’Iran et le Soudan de décembre 2023 à juillet 2024, identifiant quatre comme des vols militaires qui sont revenus à la base aérienne iranienne de l’aéroport de Téhéran. Selon le rapport, trois autres avions ont éteint leurs transpondeurs lors de leur atterrissage en Iran, un « comportement suspect » suggérant qu’ils transportaient également du fret militaire.
Bien que les responsables militaires soudanais aient nié avoir reçu des drones du gouvernement iranien, un responsable de la sécurité soudanaise a confirmé l’exactitude du rapport dans une interview au Washington Post. Le journal a déclaré que les responsables du régime iranien n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
La guerre civile au Soudan a commencé en avril 2023 après des mois de tensions croissantes entre l’armée et les soi-disant Forces de soutien rapide (RSF).
En plus de l’Iran et des Émirats arabes unis, des pays comme l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Turquie et la Russie surveillent de près l’évolution de la situation au Soudan en raison de sa situation stratégique sur la mer Rouge, par laquelle transite environ 12 % du trafic maritime mondial.
En 2023, les dirigeants militaires soudanais ont rétabli les relations avec Téhéran après une rupture de huit ans des liens entre le Soudan et l’Iran.
Le rapport indique que des vols secrets de l’Iran vers le Soudan ont commencé en décembre de la même année, utilisant un avion précédemment identifié par le gouvernement américain comme étant impliqué dans le transport d’armes aux combattants syriens liés au régime iranien.
Selon le rapport, ces vols étaient opérés par la compagnie iranienne Fars Air Qeshm, au départ de l’aéroport Mehrabad de Téhéran, avec escale à Bandar Abbas, puis à destination de Port Soudan.
Le rapport souligne la présence croissante d’armes de fabrication iranienne au Soudan, citant la destruction d’un drone Mohajer-6 de fabrication iranienne à Khartoum, une station de contrôle au sol Mohajer-6 et d’importantes quantités d’artillerie et de munitions de fabrication iranienne découvertes dans le pays.
Source: Iran Focus
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