dimanche 27 octobre 2024

La négligence du régime amplifie les dégâts causés par de graves inondations en Iran

 Ces derniers jours, de fortes pluies ont provoqué d’importantes inondations dans de nombreuses provinces d’Iran, laissant les communautés isolées et les infrastructures débordées. Cette dernière catastrophe naturelle a mis en évidence des problèmes de longue date découlant d’investissements inadéquats dans les infrastructures, qui intensifie l’impact de chaque inondation et laisse souvent les communautés touchées avec un soutien minimal. Les efforts de secours officiels ont été limités et les rapports montrent que des parties importantes du pays ont du mal à gérer les graves dégâts causés par les inondations.

Dans le Khorasan du Sud, des villes comme Sarayan, Ferdows, Eshqabad, Tabas et Bashravieh ont vu leurs rivières déborder, entraînant des fermetures de routes et perturbant gravement la vie quotidienne. Les rues étant submergées et les routes principales bloquées, les résidents se sont retrouvés bloqués. Malgré l’ampleur des perturbations, les secours significatifs ont été rares. Ham Mihan Online rapporte que ces zones sont devenues isolées en raison de la faiblesse des défenses contre les inondations et des systèmes de drainage inadéquats, qui ont longtemps été négligés par l’État.

La situation est tout aussi grave dans la province de Fars, où Shiraz, la capitale provinciale, a été frappée par de fortes pluies jeudi, provoquant des inondations généralisées dans ses principales rues et intersections. Selon ISNA, le pont martyr Sheikhi, le pont Yadegar Imam et l’intersection Rishmak ont été particulièrement touchés, les eaux de crue ayant envahi les principales artères de circulation. Les passages souterrains et les routes longeant le lit de la rivière Shiraz ont été fermés, les autorités n’ayant émis que des avis de base, les efforts de secours étant en grande partie cérémoniels.

Dans les provinces de Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad, les inondations ont laissé des parties de la région sans électricité ni eau courante. Des pannes de courant et d’importants dégâts des eaux ont été signalés à Mahmoudabad, Dasht-e Sisakht et dans d’autres régions, avec une assistance limitée des services d’urgence. Les précipitations ont atteint plus de 70 mm dans certaines zones, mais les systèmes de drainage adéquats restent largement absents, laissant les communautés locales de plus en plus vulnérables.

Les inondations ont également touché les régions du nord du Khorasan du Nord, du Khorasan Razavi et de Semnan, où de fortes pluies ont submergé les infrastructures locales. À Neishabur, plus de 16 mm de pluie sont tombés en 24 heures, provoquant des crues soudaines dans toute la ville et bloquant les habitants. À Semnan, l’un des incidents les plus importants s’est produit le long de la route de Miami à Rijab, où près de 200 personnes se sont retrouvées bloquées lorsque les eaux de crue ont bloqué plus de 100 véhicules près du pont de Kalshour. Bien que le Croissant-Rouge ait fourni des abris temporaires dans les mosquées locales et distribué des vivres d’urgence, ces solutions à court terme ont mis en évidence le manque d’améliorations durables des infrastructures, comme l’a rapporté Mashregh News le 26 octobre.

En outre, les provinces de Mazandaran et de Golestan sont confrontées à des risques d’inondation de plus en plus importants en raison de la montée des niveaux de la mer Caspienne, avec des vents forts et de hautes vagues qui devraient se poursuivre au cours des prochains jours. L’Organisation météorologique iranienne a émis un avertissement maritime pour ces régions côtières, mettant en garde contre les dangers potentiels pour les opérations de pêche, les fermes piscicoles et les activités de loisirs dans le Gilan, le Mazandaran et le Golestan. Cependant, les mesures préventives, notamment le renforcement des côtes, restent insuffisantes alors que ces communautés se préparent à des vents violents et à des vagues dangereuses.

Comme lors des catastrophes naturelles précédentes, les autorités iraniennes ont largement réagi aux inondations en organisant des séances de photos et en organisant des cérémonies de secours limitées, tandis que la négligence systémique des infrastructures essentielles reste sans réponse. Les routes, les ponts, les systèmes de drainage et les infrastructures urbaines n’ont pas connu d’améliorations significatives, laissant les communautés de tout le pays de plus en plus exposées. Avec le risque de nouvelles précipitations et inondations, les habitants doivent compter principalement sur leur propre résilience face à des défis croissants.

Source: NCRI 

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