Le 10 octobre, des sources d’information et de défense des droits de l’homme ont rapporté que cette prisonnière politique avait déclaré qu’elle entamerait une « grève de la faim illimitée » pour protester contre le nombre croissant de condamnations à mort et d’exécutions en Iran, ainsi que contre l’incertitude quant à son propre statut et les restrictions qui lui sont imposées.
Une source proche de la famille de Varisheh Moradi a confirmé à Hrana (une agence de presse spécialisée dans les droits de l’homme) qu’elle « a entamé une grève de la faim pour protester contre son maintien en détention et l’incertitude de sa situation, ainsi que contre le fait qu’elle est privée de visites avec sa famille et son avocat depuis le mois de mai de cette année, une restriction ordonnée par le juge Abolqasem Salavati, et contre l’augmentation du nombre de condamnations à mort en Iran ».
Varisheh Moradi est emprisonnée sous l’accusation de « Baghi » (rébellion) en raison de son appartenance à un groupe d’opposition kurde. « Baghi » fait référence à l’opposition et à la lutte contre le dirigeant islamique, un chef d’accusation utilisé par le régime iranien pour ceux qui s’élèvent contre le régime.
La première audience s’est tenue le 16 juin dans la section 15 du tribunal révolutionnaire islamique, sous la présidence du juge Abolqasem Salavati, en présence des avocats de l’accusée. La deuxième audience a eu lieu le 5 octobre.
Mme Moradi a été arrêtée par des agents des services de renseignement iraniens dans la banlieue de Sanandaj le 31 juillet 2023 et transférée à Téhéran. En janvier 2024, à l’issue de son interrogatoire, elle a été transférée du pavillon 209 de la prison d’Evin au pavillon des femmes.
Le système judiciaire iranien a déjà condamné à mort plusieurs prisonniers politiques et idéologiques pour « rébellion », et certains ont été exécutés ces dernières années.
Deux autres prisonnières politiques, Sharifeh Mohammadi et Pakhshan Azizi, sont également dans le couloir de la mort.
Source : Iran Focus
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