samedi 26 octobre 2024

Les unités de résistance en Iran, un défi majeur pour le régime

 Alors que l’attention du monde entier reste focalisée sur la tension militaire entre le régime clérical iranien et Israël, une confrontation profondément enracinée se prépare en Iran même. Cette lutte interne, menée par les unités de résistance affiliées à l’OMPI et par la jeunesse rebelle, représente une campagne de plus en plus intense de la population iranienne contre le régime. Avec des actes allant de manifestations publiques de dissidence, aux ciblages des centres et symboles du régime les Iraniens prennent de plus en plus en main leur combat contre l’establishment clérical, témoignant d’un mécontentement croissant à travers le pays.

Vidéo : Comment les unités de résistance de l’OMPI façonnent l’avenir démocratique de l’Iran

Les unités de résistance, affiliées à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), se sont mobilisées pour sensibiliser et encourager les actes de résistance contre le régime. Dans des dizaines de grandes et petites villes, dont Téhéran, Machhad, Karaj et Ispahan, des banderoles, des affiches et des graffitis contre le régime et en faveur de la Résistance iranienne sont apparus dans les espaces publics.

Le plan en dix points de Maryam Radjavi, qui prône un Iran démocratique et laïc, est mis en avant dans ces affiches, aux côtés de slogans tels que « Non au velayat-e faqih, oui à une république démocratique ». À Téhéran, une banderole proclamait « Aucune force au monde n’est plus forte que notre volonté de liberté », tandis qu’à Karaj et Ispahan, des images projetées de Radjavi ont inspiré les passants en appelant à l’unité face à l’oppression. Ces actions à haut risque sont conçues pour sensibiliser et encourager la solidarité, entreprises par des militants qui risquent leur vie, car toute affiliation avec l’OMPI en Iran comporte des conséquences mortelles dans le cadre de la répression sévère du régime contre l’opposition organisée.

Sur un front plus offensif, les jeunes rebelles ont commencé à cibler directement les structures affiliées au régime, faisant passer les actes symboliques de résistance à une résistance active. Lors d’incidents récents à Mashhad, Ispahan, Qazvin et Shiraz, entre autres villes, de jeunes Iraniens courageux ont incendié des bases de la milice du Bassidj.

À Qazvin, un centre Bassidj, un instrument de la répression, a été incendié. Pendant ce temps, des jeunes rebelles à Téhéran ont détruit des panneaux affichant des images d’Ali Khamenei et de son prédécesseur Ruhollah Khomeini, signalant un nouveau niveau de défiance. Ces actions audacieuses reflètent un mouvement d’opposition prêt à affronter le régime de front et soulignent la profondeur du ressentiment public envers l’élite cléricale.

Les racines de ce ressentiment public sont profondément liées aux crises économiques actuelles de l’Iran et à des décennies de répression politique. Selon les rapports officiels, près de 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, même si les économistes estiment que ce chiffre pourrait dépasser les 50 %. L’inflation galopante, notamment dans le secteur alimentaire et du logement, a dévasté les ménages iraniens, laissant même les familles à revenu moyen en difficulté pour joindre les deux bouts. Ce désespoir économique, combiné au chômage endémique et à la répression gouvernementale contre la dissidence, a conduit de nombreux Iraniens à considérer le régime comme corrompu et incapable de répondre à leurs besoins.

Alors que le régime consacre des ressources au financement militaire et aux conflits régionaux, les programmes de protection sociale nationaux ont souffert, ce qui a exacerbé l’écart de richesse et alimenté davantage l’indignation de l’opinion publique. Malgré les affirmations du gouvernement sur la stabilité économique, la réalité pour des millions d’Iraniens est une vie de pauvreté et de privation, sans perspective d’amélioration.

Les unités de résistance continuent de mobiliser le soutien du public par le biais de campagnes de sensibilisation, leurs mise en avant du Plan en dix points de Radjavi offrant une lueur d’espoir aux citoyens déçus par le régime clérical.

Ces actions révèlent un mouvement de résistance qui non seulement perdure mais évolue. Alors que le régime clérical fait face à une pression croissante à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, l’opposition interne semble plus résistante que jamais, la défiance publique étant de plus en plus organisée et persistante. Alors que le monde se concentre sur les confrontations extérieures de l’Iran, la population du pays pourrait bien être le défi le plus redoutable du régime, l’appel au changement se répercutant dans toutes les villes, des symboles de dissidence aux actes de rébellion.

Source: NCRI 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire