Ces dernières années, le Fonds de sécurité sociale iranien, pilier essentiel de la sécurité économique des retraités et des travailleurs, a dû faire face à de graves difficultés. Une forte baisse du ratio cotisants/retraités, une dette publique massive, la hausse des coûts des retraites et une mauvaise gestion ont poussé ce fonds au bord de la crise.
Cette situation a non seulement affecté la vie de millions de retraités, mais elle a également jeté une ombre sur l'ensemble de l'économie nationale. Le journal gouvernemental Jahan-e Sanat a analysé le 15 octobre la situation du Fonds de sécurité sociale. Cette analyse est basée sur leur rapport.
Situation actuelle et défis
La diminution significative du nombre de cotisants par rapport aux retraités menace gravement la stabilité financière du fonds. Cela est dû à l'allongement de l'espérance de vie, à la baisse du taux de natalité et à l'augmentation du nombre de personnes âgées. La dette de l'État envers le Fonds de sécurité sociale a atteint des chiffres astronomiques . Cette dette massive a fortement limité les ressources financières du fonds, réduisant sa capacité à faire face à ses obligations.
Avec l'augmentation de l'âge de la retraite et l'inflation, le coût des pensions a augmenté de façon spectaculaire, ce qui exerce une pression énorme sur les ressources financières du fonds. La mauvaise gestion, la corruption et le manque de transparence ont conduit au gaspillage des ressources et à la perte de confiance du public. Des réglementations complexes et rigides ont augmenté les coûts de production et découragé les employeurs d'embaucher des salariés du secteur formel.
Les conséquences de la crise de la Sécurité sociale
Le faible niveau des retraites et la hausse de l'inflation ont considérablement réduit le pouvoir d'achat des retraités, les laissant confrontés à de graves difficultés pour subvenir à leurs besoins. La lourdeur des réglementations et les coûts élevés des assurances ont poussé les employeurs à embaucher des travailleurs informels, ce qui a entraîné une hausse du chômage. Les problèmes de la Caisse de sécurité sociale ont eu des répercussions sur l'ensemble de l'économie, entraînant une baisse de la production et de la croissance économique.
Quelles sont les causes profondes de la crise et peuvent-elles être résolues ?
Les politiques économiques et sociales défaillantes du gouvernement, notamment le non-remboursement des dettes envers le fonds, l'augmentation des dépenses publiques et l'absence de réformes économiques structurelles, ont aggravé la crise. Les changements démographiques, notamment la proportion croissante de personnes âgées dans la population, ont exercé une pression énorme sur les ressources du fonds. Le manque de transparence et la corruption administrative ont entraîné un gaspillage des ressources et une diminution de la confiance du public.
En Iran, tous les déficits budgétaires sont couverts par les fonds de pension. La crise a donc des répercussions directes sur la vie des retraités, qui subissent déjà une forte pression économique. C'est pourquoi les retraités manifestent fréquemment dans la rue pour revendiquer leurs droits.
Sauver la Sécurité sociale de la crise
La Sécurité sociale se dirige vers une crise profonde qui pourrait conduire à son effondrement financier, ainsi qu'à une augmentation du chômage et de la pauvreté. Le régime n'est pas en mesure de régler ses dettes envers la Sécurité sociale. Cependant, dans un gouvernement démocratique, les revendications du peuple sont satisfaites et les pressions économiques sur sa vie sont atténuées.
Source: Iran Focus
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