Dans une démonstration choquante de cruauté, le système judiciaire du régime a demandé l’amputation des mains de huit personnes accusées de vol à Téhéran. Selon le journal Hamshahri, affilié à l’État, le 12 octobre, le procureur spécial a requis la peine la plus sévère – Hudud –, exigeant l’amputation des mains. Cette mesure inhumaine a suscité l’indignation, d’autant plus que les dirigeants du régime, y compris ceux du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), sont impliqués dans certains des plus grands vols de l’histoire de l’Iran, dilapidant des milliards de ressources nationales à travers la corruption, les projets militaires et le programme nucléaire.
Une autre preuve des efforts du régime pour renforcer son contrôle est venue d’une déclaration d’Ahmadreza Radan, chef des forces de sécurité de l’État, annonçant que 18 000 caméras de police seraient déployées d’ici la fin de l’année. Parmi eux, 10 000 fonctionneront hors ligne, tandis que les autres fonctionneront en ligne, amplifiant ainsi l’appareil de surveillance du régime. En outre, la police de la circulation de Téhéran a été équipée de 150 motos lourdes supplémentaires pour renforcer ses capacités de contrôle.
Le recours du régime à la brutalité et à la répression apparaît clairement non seulement à travers les mesures physiques mais aussi dans la rhétorique. De hauts responsables religieux proches du régime ont tenu des propos incendiaires reflétant la paranoïa du gouvernement et sa crainte de troubles internes. Par exemple, Ahmad Alamolhoda, imam de la prière du vendredi à Mashhad, a pris la parole le 12 octobre, citant les récentes remarques du guide suprême Ali Khamenei sur la prévention de l’infiltration culturelle par des « agents ennemis ». Il a suggéré que l’Iran ne peut pas se permettre l’unité nationale au détriment de la moralité, faisant allusion à la nécessité de réprimer les dissidents internes qui, selon ses propres termes, visent à hisser le drapeau de l’ennemi.
Cette rhétorique reflète la peur profonde du régime face à un nouveau soulèvement populaire, comme ceux de ces dernières années après la mort de Mahsa Amini. Comme l’a déclaré le 12 octobre Mohammad Ebadizadeh, l’imam de la prière du vendredi à Bandar Abbas : « Nous sommes beaucoup moins préoccupés par l’arrivée d’avions ennemis et le bombardement d’un point précis – ce n’est pas notre préoccupation. Nous sommes plus préoccupés par la guerre psychologique à l’intérieur du pays. Nous craignons que leurs agents et leurs affiliés tentent d’entraîner cette nation dans le chaos et l’agitation, et nous devons rester vigilants face aux ruses et aux actions de l’ennemi au sein de notre société.
Ses remarques mettent en évidence la plus grande crainte du régime de troubles internes plutôt que de menaces extérieures. La fixation des religieux sur le contrôle de la dissidence intérieure souligne la fragilité de leur pouvoir, qui reste fragile à mesure que les conditions économiques se détériorent et que la colère du public grandit.
Contrer le régime iranien ne consiste pas seulement à défendre les intérêts du peuple iranien, c’est également vital pour garantir la paix régionale et la sécurité mondiale. En demandant des comptes au régime et en mettant fin à ses tactiques répressives, la communauté internationale peut servir à la fois l’humanité en Iran et l’objectif plus large de stabilité dans la région et dans le monde.
Pendant plus de quatre décennies, les dirigeants iraniens se sont appuyés sur les guerres étrangères, les conflits par procuration et la répression interne brutale pour maintenir leur pouvoir. De la guerre destructrice de huit ans de Khomeini contre l’Irak aux aventures militaires actuelles de Khamenei au Moyen-Orient, la stratégie de survie du régime s’est concentrée sur l’exportation des crises au-delà de ses frontières. Pourtant, aujourd’hui, le régime des mollahs fait face à un ennemi bien plus dangereux : son peuple. Avec la montée du mécontentement public et les manifestations qui éclatent à travers le pays, le régime sait que même les menaces extérieures pourraient devenir mortelles, car le peuple iranien est prêt à saisir toute opportunité pour renverser la dictature.
C’est pourquoi le régime a intensifié sa répression contre les partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), la principale force de résistance interne du pays. La justice a récemment condamné à mort plusieurs partisans de l’OMPI, dont le champion de boxe Mohammad Javad Vafaie Sani, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani.
Cette répression intervient dans un contexte d’augmentation alarmante des exécutions, avec plus de 260 peines inhumaines exécutées depuis juillet 2024 sous le président Pezeshkian, alors que le régime intensifie sa répression en réponse au soutien public croissant aux mouvements d’opposition.
À mesure que le désespoir du régime augmente, la nécessité d’une action internationale s’accroît également. La communauté mondiale ne peut rester silencieuse pendant que le régime iranien intensifie sa campagne d’oppression, de torture et d’exécutions. Le recours à des châtiments brutaux tels que l’amputation des mains et la peine de mort pour soumettre la population constitue une violation inacceptable des droits de l’homme.
Le moment est venu pour toutes les nations, en particulier celles qui s’engagent diplomatiquement ou économiquement avec l’Iran, de conditionner toute relation avec le régime des mollahs à l’arrêt immédiat des exécutions et des systèmes.
Source: NCRI
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