mardi 29 octobre 2024

Des prisonniers politiques dans le couloir de la mort en Iran

 – L’Iran se classe régulièrement parmi les principaux bourreaux du monde, revendiquant la triste distinction d’avoir le plus grand nombre d’exécutions par habitant. Le régime iranien utilise largement la peine de mort comme outil non seulement de punition judiciaire, mais aussi de répression politique. Le système juridique iranien, qui repose sur des accusations vaguement définies telles que Moharebeh (guerre contre Dieu) et Baghi (rébellion), donne au régime des mollahs une grande latitude pour imposer la peine capitale. Ces chefs d’accusation sont fréquemment invoqués non seulement dans les cas de crimes violents tels que le meurtre, mais aussi pour réduire au silence les dissidents politiques, les protestations et les croyances religieuses qui s’écartent de l’idéologie officielle du régime des mollahs.

Les organisations de défense des droits de l’homme ont condamné à plusieurs reprises le recours généralisé à la peine de mort en Iran, soulignant que de nombreuses exécutions ont lieu à l’issue de procès profondément entachés d’irrégularités et souvent dépourvus d’une procédure régulière. Les accusés sont souvent condamnés sur la base d’aveux obtenus sous la torture ou la contrainte, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’équité des procédures judiciaires. Malgré les critiques internationales, le système judiciaire iranien continue de cibler les populations vulnérables, notamment les prisonniers politiques, les manifestants et les minorités ethniques et religieuses, en utilisant la peine de mort comme moyen de contrôle et d’intimidation.

Ces dernières années, le régime iranien a intensifié son recours à la peine capitale comme moyen de dissuasion contre l’opposition politique, en particulier à la suite des vastes manifestations de 2019 et 2022. En réponse à ces soulèvements, le régime a intensifié sa répression en exécutant ou en condamnant à mort les personnes impliquées dans les manifestations, dans le but d’instiller la peur et de supprimer toute nouvelle dissidence.

Ce rapport de l’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) cherche à documenter les expériences éprouvantes des prisonniers politiques actuellement dans le couloir de la mort en Iran. Nous avons compilé les noms et les détails de 61 prisonniers politiques qui ont été condamnés à mort, bien que ce nombre ne soit pas exhaustif. Il reflète les informations que nous avons recueillies jusqu’à la fin du mois de septembre 2024.

Le rapport est divisé en deux parties :

  • La première partie fournit une liste des prisonniers politiques condamnés à mort, ainsi que de brèves explications sur les circonstances de leur condamnation.
  • La deuxième partie se penche sur quelques cas types, soulignant que ces condamnations à mort ont été prononcées sur la base d’aveux obtenus sous la torture. Ces cas témoignent de violations manifestes des normes juridiques et soulignent l’absence de procédure régulière dans le système judiciaire iranien.

En mettant en lumière ces injustices, nous espérons sensibiliser l’opinion publique et appeler à une intervention internationale pour empêcher les exécutions en Iran.

Pour lire le rapport en entier : https://iran-hrm.com/2024/10/27/political-prisoners-on-death-row-in-iran/

Source : Iran HRM/CSDHI

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