– Les exécutions de cinq hommes, dont deux ressortissants afghans, ont été mises en œuvre pour meurtre à la prison centrale de Qom, en Iran. Mohsen Zand devrait être exécuté dans les prochains jours si la famille de la victime ne change pas d’avis.
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, un homme a été exécuté à la prison centrale de Qom le 7 octobre. Son identité a été établie comme étant celle de Milad Badinlu, qui avait été arrêté pour meurtre lors d’une bagarre de rue et condamné au qisas (châtiment en nature) par la Cour criminelle.
En outre, deux autres hommes ont été exécutés en prison le 10 octobre. Leur identité a été établie comme étant celle de Shahin Dehghani et du ressortissant afghan Abdolghader (nom de famille inconnu) qui étaient tous deux dans le couloir de la mort pour meurtre.
Le 16 octobre, deux hommes ont été exécutés. L’un d’entre eux s’appelait Mohsen Khodabandehlu. Le second, un ressortissant afghan, n’a pas été identifié au moment de la rédaction de ce rapport. Ils ont également été condamnés à une peine de qisas pour meurtre.
Un sixième homme, Mohsen Zand, a été transféré en isolement en vue de sa pendaison et devrait être pendu si la famille de la victime ne change pas d’avis.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, leurs exécutions n’ont pas été signalées par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas (la loi du Talion), indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison de l’absence de gradation dans la loi. Une fois l’accusé condamné, la famille de la victime doit choisir entre la mort en guise de châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon. Il est important de noter que si un montant indicatif est fixé chaque année par le pouvoir judiciaire, il n’existe aucune limite légale au montant qui peut être exigé par les familles des victimes. IHRNGO a enregistré de nombreux cas où des accusés sont exécutés parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer le prix du sang.
En 2023, au moins 282 personnes, dont deux jeunes délinquants et 15 femmes, ont été exécutées pour meurtre, ce qui représente le deuxième nombre le plus élevé d’exécutions au titre de la peine de qisas depuis 2010. Seulement 20 % des exécutions suite à des peines de qisas enregistrées ont été annoncées par des sources officielles. En 2023, Iran Human Rights a également enregistré 857 cas de familles choisissant la diya ou le pardon au lieu des exécutions par qisas.
Source : IHR/ CSDHI
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