Sharq cite les récentes remarques de Pezeshkian lors d’une réunion des principaux exportateurs, où il a vivement critiqué les obligations irréalistes imposées par le Parlement. « Ils ont créé un gouvernement qui croule sous les dettes et ils attendent maintenant de nous que nous réglions le problème », a-t-il déclaré, soulevant des inquiétudes quant à la manière dont ces pressions s’alignent sur la capacité du gouvernement à gérer ses ressources. La frustration de Pezeshkian, selon Sharq, est le prélude à des critiques plus larges sur le déficit budgétaire croissant du pays, que le ministre de l’Économie estime à environ 850 000 milliards de tomans cette année.
Le journal souligne que, sans mesures correctives, le déficit budgétaire pourrait s’aggraver encore l’année prochaine, plongeant l’Iran encore plus profondément dans l’incertitude financière. Sharq prévient que les options du gouvernement pour combler ce déficit sont limitées. Il pourrait emprunter à la Banque centrale, risquant une poussée d’inflation, ou émettre davantage d’obligations, ce qui aurait pour effet de reporter la dette à l’avenir. Une autre solution potentielle serait de puiser dans le Fonds national de développement, qui a été réduit à seulement 15 milliards de dollars sur les 160 milliards d’origine. Pourtant, note Sharq, chacune de ces options comporte ses propres dangers, allant de l’augmentation du mécontentement public face à l’inflation à l’instabilité budgétaire à long terme.
Dans une critique sévère, Sharq décrit le régime comme acculé, sans issue claire. « Les dirigeants iraniens se trouvent coincés entre deux voies : céder aux pressions économiques croissantes ou faire face à une disparition lente mais inévitable », indique le rapport. Le média ajoute qu’à moins que des changements substantiels ne soient apportés – s’attaquant non seulement à la mauvaise gestion économique mais aussi à l’instabilité régionale – le gouvernement de Pezeshkian et les religieux au pouvoir risquent de rester enfermés dans cette bataille précaire pour leur survie.
Source: NCRI
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