Ces dernières années, l’Iran a poursuivi sa sinistre tradition de peine de mort à un rythme alarmant. À la veille de la Journée mondiale contre la peine de mort, le régime a exécuté sept personnes à Karaj et à Zahedan. Depuis que Massoud Pezeshkian a pris ses fonctions de président en juillet, le nombre d’exécutions a fortement augmenté, avec 267 personnes qui auraient été pendues. Dans une réponse glaçante aux critiques des droits de l’homme, Pezeshkian s’est moqué de ceux qui remettaient en cause ces actes brutaux, justifiant le châtiment des meurtriers d’un ton dédaigneux.
Malgré cet environnement difficile, la résistance en Iran s’accroît. Le 8 octobre, des détenus de 22 prisons différentes ont participé à la 37e campagne « Non aux mardis de l’exécution », une grève de la faim à l’échelle nationale pour protester contre l’application brutale de la peine de mort par le régime.
Dans une déclaration, ces prisonniers ont condamné l’État pour avoir exécuté 30 personnes, dont trois femmes, rien qu’au début du mois d’octobre. Cette protestation collective reflète la frustration générale du peuple iranien, qui considère que les exécutions font partie d’une stratégie plus large visant à supprimer la dissidence publique.
Le soutien international à la campagne mondiale contre la peine de mort « Non aux mardis de l’exécution » ne cesse de croître. Des organisations de défense des droits de l’homme, des parlements et des militants du monde entier ont rejoint le mouvement, amplifiant la voix des prisonniers et sensibilisant l’opinion aux graves violations des droits de l’homme commises par l’Iran. Mai Sato, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, a exprimé sa profonde inquiétude face à la recrudescence des exécutions, avec plus de 500 personnes qui auraient été pendues pour la seule année 2024. Mme Sato a salué le courage du peuple iranien, soulignant l’importance de la campagne de grève de la faim pour démontrer son engagement en faveur des droits de l’homme.
Une conférence parallèle organisée au siège européen des Nations unies à Genève s’est concentrée sur l’escalade de la vague des exécutions. Des personnalités du monde des droits de l’homme, dont Antonio Stango, président de la Fédération italienne des droits de l’homme, ont souligné la nécessité d’une solidarité internationale avec le peuple iranien. Il a exhorté la communauté internationale à s’opposer aux tactiques de répression du régime iranien qui utilise la peine de mort pour terroriser la population..
Alors que le monde est solidaire de la Journée mondiale contre la peine de mort, la situation en Iran rappelle brutalement la lutte permanente pour les droits de l’homme et la justice.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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