Un esprit qui n’a pas reculé, malgré les risques
Sadaf Movahedi est née le 28 décembre 2003. Elle était la seule enfant de sa famille et vivait dans l’ouest de Téhéran.
Sadaf a fréquenté le lycée 22 Bahman dans le quartier de Jannat Abad à Téhéran, un district situé dans la partie ouest de la capitale. Elle a d’abord étudié le graphisme avant de s’orienter vers les sciences humaines. Elle passait sa dernière année de lycée.
Lors des manifestations nationales de 2022, Sadaf Movahedi a joué un rôle actif en entraînant ses camarades de classe dans les manifestations. Les protestations s’inscrivaient dans le cadre d’un soulèvement plus large contre le régime iranien, déclenché par la mort de Mahsa Amini, et étaient particulièrement dynamiques parmi les jeunes femmes et les étudiants.
Le lundi 17 octobre 2022, après la fin des cours, Sadaf rentrait chez elle lorsque les forces de sécurité l’ont attaquée dans une allée. Elle a été battue à coups de matraque et a subi de graves blessures à la tête qui lui ont causé un traumatisme cérébral fatal.
En raison des pressions et des menaces exercées par les forces de sécurité, la famille de Sadaf Movahedi a été contrainte de déclarer publiquement que sa mort avait été causée par une « crise cardiaque ».
2 jours plus tard, le mercredi 19 octobre 2022, elle a été enterrée au cimetière de Behesht Zahra, le plus grand cimetière de Téhéran.
La tragédie de la mort de Sadaf Movahedi est un rappel déchirant du prix que les femmes iraniennes paient pour leur quête de liberté. Son courage, son leadership et son dévouement envers ses camarades de classe reflètent un esprit qui ne recule pas, malgré les risques.
Source: CNRI Femmes
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