La campagne « Non aux exécutions les mardis », qui rassemble des prisonniers en grève de la faim de plus de 22 prisons à travers l’Iran, a publié une déclaration le 15 octobre, au cours de sa 38e semaine. La déclaration disait : « Simultanément à la Journée mondiale contre la peine de mort, le régime iranien, qui promeut les exécutions, a exécuté sept personnes dans plusieurs prisons . »
Selon le communiqué de la campagne, le 9 octobre seulement, 19 personnes ont été pendues, portant le nombre total d'exécutions la semaine dernière à plus de 36.
Deux enfants, identifiés comme Mehdi Barahouyi et Ali Shirvani, âgés de 17 et 15 ans au moment de leur arrestation, figuraient parmi les personnes exécutées, en violation flagrante de la « Convention relative aux droits de l’enfant ».
Le communiqué révèle également que le 13 octobre, la justice iranienne a renvoyé au tribunal les dossiers de huit personnes accusées de vol, demandant la peine d'amputation de la main.
Ce niveau de violence a coïncidé avec la Journée mondiale contre la peine de mort et constitue une indication claire de la violation flagrante des lois internationales relatives aux droits de l’homme par le régime iranien, visant à instiller la peur et à réprimer d’éventuelles manifestations et soulèvements.
La déclaration a également félicité Mme Mai Sato , la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran, pour avoir pris en compte les avertissements des prisonniers manifestants impliqués dans la campagne « Non aux exécutions les mardis » dans ses récentes remarques.
Toutefois, la déclaration souligne qu'ils attendent une action plus urgente et plus sérieuse de la part de Mme Mai Sato, du Conseil des droits de l'homme et de toutes les organisations internationales des droits de l'homme pour arrêter cette machine à tuer, soulignant que la vie de nombreux prisonniers vulnérables dépend de telles mesures efficaces.
Les prisonniers qui protestent contre les exécutions dans le cadre de cette campagne ont appelé le public et les médias à plaider en faveur de l’abolition de la peine de mort. Leur objectif est d’institutionnaliser la lutte contre les exécutions et de créer « un pays libre, égalitaire et pacifique, exempt de violence et d’exécutions, doté d’un système judiciaire indépendant ».
Le 15 octobre, en guise de protestation, les membres de cette campagne ont observé une grève de la faim dans les prisons suivantes : la prison d'Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8), la prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4), la prison centrale de Karaj, la prison du Grand Téhéran, la prison de Khorramabad, la prison d'Arak, la prison d'Asadabad à Ispahan, la prison de Nezam à Shiraz, la prison de Bam, la prison de Mashhad, la prison de Lakan à Rasht (quartier des hommes et des femmes), la prison de Qaemshahr, la prison d'Ardabil, la prison de Tabriz, la prison d'Urmia, la prison de Salmas, la prison de Khoy, la prison de Naqadeh, la prison de Saqqez, la prison de Baneh, la prison de Marivan et la prison de Kamyaran.
Source: Iran Focus
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire