Appel à la libération de Maryam Akbari et des autres prisonniers politiques, en particulier des femmes
Alors que la peine de 15 ans de Maryam Akbari-Monfared en tant que prisonnière politique prend fin le 12 octobre 2024, et qu’elle a passé toute cette période en prison sans un seul jour d’autorisation de sortie pour un traitement médical, le système judiciaire clérical empêche sa libération en imposant des peines supplémentaires.
Maryam Akbari-Monfared, l’une des plus anciennes prisonnières politiques en Iran, aurait dû être libérée en 2019 après dix ans de détention, conformément aux lois du régime.
Comme l’indiquaient les communiqués précédents du secrétariat du CNRI et de la commission des Femmes du CNRI, pour empêcher la libération de Maryam Akbari, elle a été condamnée dans deux affaires distinctes montées de toutes pièces par le ministère du renseignement, avec deux procès fictifs tenus à Semnan et à la prison d’Evine, la condamnant à une peine supplémentaire. L’une des accusations portait sur la “propagande contre le régime” et l’autre sur “outrage au guide [Ali Khamenei], rassemblement et collusion, propagation de mensonges, trouble de l’opinion publique, et incitation à porter atteinte à la sécurité nationale. »
Demander justice pour ses frères et sœurs est le principal « crime » de cette prisonnière politique depuis plus de dix ans.
Le professeur Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran, a parlé de Maryam Akbari dans son rapport sur les “crimes d’atrocité” en Iran, publié en juillet dernier : « Un exemple poignant illustrant ce modèle de harcèlement et de persécution est le cas de Maryam Akbari-Monfared, une prisonnière politique dans le pays. Mme Akbari-Monfared a fait preuve d’un immense courage en déposant une plainte officielle depuis l’intérieur de la prison le 15 octobre 2016, s’adressant au système judiciaire iranien au sujet de l’exécution de ses frères et sœurs lors du massacre de 1988. En réponse à sa quête de responsabilisation, elle a subi des pressions accrues pendant son incarcération, y compris l’interdiction de visites et son exil forcé dans un endroit isolé, loin de ses enfants (…) Bien qu’elle ait enduré une peine de 15 ans sans un seul jour de permission (…) elle a été convoquée au palais de justice de la prison d’Evine et mise en accusation pour cinq nouveaux chefs d’accusation, recevant par la suite une peine supplémentaire de deux ans (…) son maintien en détention vise à la contraindre à renoncer à sa quête de responsabilisation. »
En juillet 2024, dans le cadre d’une action ignoble et inhumaine, le pouvoir judiciaire du régime a ordonné la confiscation des biens de Maryam Akbari et de ses proches parce qu’elle demande justice pour ses trois frères et sa sœur exécutés.
La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne appelle une nouvelle fois le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, son Haut-commissaire, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme en Iran, le rapporteur spécial sur la violence à l’égard des femmes et les autres défenseurs des droits humains et des droits des femmes à condamner fermement le traitement inhumain infligé par le régime clérical aux prisonniers politiques, en particulier aux femmes, et à prendre des mesures immédiates pour la libération de Maryam Akbari-Monfared.
Commission des femmes du Conseil national de la Resistance iranienne
Le 12 octobre 2024
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