Rafiei a critiqué le gouvernement pour n’avoir exécuté que 12 % des dispositions de la loi depuis son approbation il y a sept ans. Sur les 228 mandats juridiques inclus dans la loi sur l’air pur, seuls 28 ont été pleinement mis en œuvre, tandis que 138 ont été partiellement appliqués et 62 restent complètement négligés. Malgré l’escalade de la crise sanitaire, les autorités n’ont montré aucun engagement concret pour lutter contre la pollution de l’air, Rafiei déclarant : « Les institutions responsables n’ont aucune intention sérieuse de faire respecter la loi, et l’Organisation de protection de l’environnement n’a pas réussi à demander des comptes à ces entités. »
Le bilan financier de la pollution de l’air est tout aussi stupéfiant, avec des pertes économiques en 2023 dépassant 597 000 milliards de tomans (environ 9,5 milliards de dollars). Cet impact financier important ajoute de la pression sur les agences compétentes, en particulier celles chargées de la protection de l’environnement et de la santé publique, pour qu’elles prennent des mesures urgentes.
Face à l’augmentation du nombre de décès et à la montée de l’indignation publique, le régime a délibérément retardé l’application de réglementations essentielles sur la qualité de l’air. Rafiei elle-même, bien qu’appartenant à l’establishment, a admis que le gouvernement contournait régulièrement la loi par des décrets contradictoires et en accordant des prolongations sans fin aux agences chargées de gérer la crise. Ces retards délibérés ont transformé la loi sur l’air pur en une promesse vide de sens – une loi qui n’a que le nom, sans impact réel sur le terrain.
L’appel récent du Parlement aux agences gouvernementales pour qu’elles rendent compte de leurs progrès dans un délai d’un mois est un autre geste creux dans un régime qui prospère sur la corruption et l’inaction. La menace de Rafiei de renvoyer les agences non conformes à la justice sonne creux, car le système judiciaire auquel elle fait référence est complice du mépris du régime pour les vies humaines et de la destruction de l’environnement.
La pollution de l’air a ravagé les villes de tout le pays, de Téhéran à Ispahan et Mashhad, où les habitants respirent un air toxique tandis que les autorités du régime ferment les yeux. Les hôpitaux sont submergés de cas de maladies respiratoires et des milliers de personnes risquent de mourir prématurément à cause de l’air pollué. Pourtant, le régime continue d’alimenter cette catastrophe en permettant aux industries de brûler des carburants de mauvaise qualité et en ignorant le manque de protections environnementales de base dans les grandes installations industrielles.
Même la soi-disant commission parlementaire de l’environnement, qui s’inquiète aujourd’hui du changement climatique, n’est rien d’autre qu’une autre extension des luttes de pouvoir du régime. Leurs demandes de rapports aux ministères sont une farce, destinée à détourner les reproches et à apaiser l’opinion publique, alors que de véritables mesures restent un rêve lointain. Ces responsables, comme le reste du régime, se livrent à une bataille d’influence plutôt qu’à une véritable prise en charge du sort de la population.
Alors que la crise s’aggrave, le régime continue d’ignorer les conséquences mortelles de sa mauvaise gestion. En l’absence de mesures concrètes en vue, les coûts humains et économiques augmenteront inévitablement, aggravant la misère de millions de personnes qui souffrent sous le régime oppressif et négligent du régime.
Source: CNRI
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