Le rapport indique : « En raison des lois anti-femmes du régime iranien, ainsi que des relations sociales patriarcales et prétendument fondées sur l'honneur dans la société iranienne, une part importante des cas de féminicides entre dans la catégorie des statistiques cachées. »
Dans un autre rapport publié le 25 novembre, Hengaw a écrit que depuis le début de l'année grégorienne en cours jusqu'au 25 novembre 2025, au moins 176 cas de féminicides ont été enregistrés dans diverses villes d'Iran, dont au moins 25 cas motivés par ce qu'on appelle l'honneur.
D'après ces statistiques, Téhéran a enregistré le plus grand nombre de féminicides avec 27 cas, suivi par Mazandaran et Kermanshah avec 14 cas chacun, et Razavi Khorasan et l'Azerbaïdjan occidental avec 13 cas chacun.
Par ailleurs, l'Azerbaïdjan oriental a enregistré 10 cas, le Sistan-et-Baloutchistan neuf cas, les provinces du Lorestan et du Fars huit cas chacune, et le Gilan sept cas, se classant ensuite.
D’après ces statistiques, au moins 11 femmes ont été tuées pour avoir refusé des demandes en mariage, neuf femmes pour avoir demandé le divorce, 10 femmes ont été victimes de mariages d’enfants et six femmes ont été victimes de mariages forcés, toutes tuées par leurs maris.
Le 24 novembre, le site d'information HRANA, affilié à une agence de presse spécialisée dans les droits de l'homme et axée sur l'Iran, a rapporté à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes qu'au cours de la période d'un an allant du 23 novembre 2024 au 20 novembre 2025, au moins 110 femmes ont été tuées en Iran, et que l'organisation a enregistré 181 rapports comprenant 320 cas documentés de violations des droits des femmes en Iran.
Ces dernières années, les cas de féminicides ont augmenté en Iran, une part importante d'entre eux étant qualifiés de « crimes d'honneur ».
Mai Sato, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, a déclaré dans un rapport du 26 septembre concernant la situation des droits de l'homme en Iran que l'absence d'une loi globale contre la violence domestique a ouvert la voie à une augmentation des violences faites aux femmes.

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