Amnesty International a exhorté les autorités du régime iranien à libérer immédiatement Mahmoud Baluchi Razi, un adolescent de seize ans. Selon l'organisation de défense des droits humains, il a été arrêté arbitrairement il y a environ deux semaines et soumis à la torture et à d'autres mauvais traitements afin de contraindre son père à se rendre.
Dans un communiqué publié le vendredi 19 décembre, Amnesty International a évoqué l'arrestation de Baluchi Razi dans son école du comté de Nikshahr, dans la province du Sistan-et-Baloutchistan, par des agents du ministère du Renseignement, principal service de renseignement iranien, le 7 décembre, écrivant qu'en refusant pendant plusieurs jours de révéler à sa famille son sort et son lieu de détention, les autorités l'ont exposé à une disparition forcée.
Selon le communiqué, les chercheurs d'Amnesty International ont appris que les interrogateurs ont soumis Baluchi Razi à des « passages à tabac » et l'ont forcé à contacter sa famille et à leur dire que son père devait se rendre pour obtenir la libération de son fils.
Amnesty International a constaté que Baluchi Razi se voit refuser l'accès à un avocat et qu'il est détenu dans un centre de détention pour mineurs de la province de Kerman, à environ 800 kilomètres du domicile de sa famille. L'organisation a demandé qu'il soit protégé contre la torture et tout autre mauvais traitement, et qu'il puisse immédiatement voir sa famille et consulter un avocat.
Les organisations de défense des droits de l'homme avaient précédemment signalé que l'arrestation de Baluchi Razi, un enfant baloutche de seize ans, avait été effectuée par les forces du département du renseignement de la province de Kerman lors d'un raid sur son école dans le village de Chanf, situé dans le comté de Nikshahr.
L'organisation a ajouté que l'arrestation avait été effectuée « sans présentation de mandat judiciaire ».
D’après ces rapports, les institutions sécuritaires du régime iranien ont eu recours à plusieurs reprises à l’arrestation d’enfants et de proches de personnes recherchées ou de dissidents comme moyen de pression, une pratique qui a une longue histoire dans la province du Sistan-et-Baloutchistan et qui a toujours suscité l’inquiétude des organisations de défense des droits de l’homme.
Le régime iranien recourt systématiquement à la pression sur les familles et les enfants des militants et opposants politiques comme outil de répression. Cette méthode s'est intensifiée ces dernières années et est employée pour contraindre les détenus à coopérer ou à obtenir des aveux forcés télévisés.
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