mardi 2 décembre 2025

97ᵉ semaine de la campagne iranienne « Les mardis sans exécutions » dans 55 prisons en Iran

 La quatre-vingt-dix-septième semaine de la campagne « Les mardis sans exécutions » se poursuit dans cinquante-cinq prisons du pays, avec des prisonniers en grève de la faim. Cette semaine, marquée par une forte hausse des exécutions, est l’une des plus sanglantes de 2025, avec près de 100 prisonniers exécutés en dix jours.

Les prisonniers politiques, en référence à la Journée des étudiants (7 décembre), ont souligné que la répression, l’emprisonnement et les exécutions n’ont jamais réussi à empêcher les étudiants de poursuivre leur lutte pour la liberté. Ils rappellent que les universités sont de nouveau ciblées par des attaques autoritaires, et qu’aujourd’hui, Ehsan Faridi, étudiant de 23 ans et prisonnier politique, risque une condamnation à mort pour avoir défendu la liberté — sa vie est en grave danger.

Texte intégral de la déclaration

Poursuite de la campagne « Les mardis sans exécutions » — 97ᵉ semaine dans cinquante-cinq prisons

Nous entamons la 97ᵉ semaine de la campagne « Les mardis sans exécutions » à la veille du 7 décembre, Journée des étudiants. Depuis le 7 décembre 1953, les universités sont restées le cœur battant et l’avant-garde de la lutte contre la dictature. En ce jour, nous honorons la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour la liberté, en particulier les étudiants victimes de disparition forcée, comme Saeed Zeinali, disparu après l’attaque du dortoir de l’Université de Téhéran en 1999 — jamais revu depuis.

Ce cas n’est qu’un exemple parmi des centaines d’étudiants et de citoyens victimes du pouvoir autoritaire — une injustice immense infligée à leurs familles et à leurs mères endeuillées. Pourtant, la répression, l’enfermement et les exécutions n’ont pas réussi à briser la quête de liberté des étudiants.

Aujourd’hui encore, les universités sont sous attaque, et l’étudiant prisonnier Ehsan Faridi, 23 ans, risque la peine de mort pour avoir défendu la liberté — sa vie est en jeu.

La semaine passée, une vague d’exécutions s’est intensifiée : près de 100 exécutions en dix jours, dont deux femmes. L’une d’elles a même été menée en public pour semer la peur. Depuis le 21 mars 2025, le nombre total d’exécutions atteint 1 564, un record des trois dernières décennies, provoquant une indignation mondiale.

Face à cette vague meurtrière, il est essentiel que la communauté politique, les étudiants et toutes les consciences éveillées soutiennent les condamnés à mort et accompagnent leurs familles dans leur quête de justice. Ils doivent crier « Non aux exécutions » par tous les moyens possibles afin de retirer au régime son principal outil de répression, ouvrant ainsi la voie à la liberté et au droit du peuple à décider de son avenir.

Les prisonniers politiques participant à la campagne « Les mardis sans exécutions » sont en grève de la faim le mardi 2 décembre 2025, pour cette 97ᵉ semaine, dans cinquante-cinq prisons du pays.

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