samedi 20 décembre 2025

Le régime iranien exécute un étudiant en architecture accusé d'espionnage.

 Le pouvoir judiciaire du régime iranien a annoncé que la peine de mort d'Aqil Keshavarz, étudiant en architecture à l'université Shahrud, avait été exécutée pour « espionnage au profit d'Israël ». La famille de Keshavarz lui a rendu une dernière visite le vendredi 19 décembre à la prison d'Urmia.

L’agence de presse Mizan, un organe de presse affilié au pouvoir judiciaire du régime iranien, a rapporté qu’il avait été exécuté le samedi 20 décembre au matin, « après que la sentence a été confirmée par la Cour suprême et à l’issue des formalités légales ».

Quelques heures avant l'exécution de Keshavarz, certains médias étudiants et de défense des droits humains ont fait état d'inquiétudes croissantes quant à l'application imminente de sa peine de mort.

Cet étudiant d'Ispahan avait été transféré dans une cellule d'isolement à la prison d'Urmia le 17 décembre en vue de son exécution.

Jeudi après-midi, la famille de Keshavarz s'est rendue à la prison d'Urmia, mais on leur a annoncé que leur fils avait été transféré à Téhéran.

Ils ont finalement réussi à se voir une dernière fois vendredi midi. Durant cette visite en personne, sa mère a perdu connaissance sous le coup d'un profond stress émotionnel.

Keshavarz avait déjà été arrêté en juin, au moment même où débutait la guerre de 12 jours contre Israël, et avait été condamné à mort par le pouvoir judiciaire du régime iranien pour « espionnage au profit d'Israël ».

Par ailleurs, l'agence de presse Mizan, affiliée au pouvoir judiciaire, a indiqué que Keshavarz avait été arrêté en mai et, sans préciser la date exacte, a écrit qu'il avait été détenu par des agents de patrouille de l'unité de protection de l'armée du régime iranien.

Dans son rapport, Mizan décrit Keshavarz comme un « agent du Mossad et de l'armée du régime sioniste », et énumère ses prétendus « crimes » comme étant « l'espionnage » en faveur d'Israël, « la communication et la coopération en matière de renseignement » avec le pays, et « la prise de photos de sites militaires et de sécurité ».

Auparavant, le Réseau des droits de l'homme du Kurdistan avait signalé que Keshavarz, étudiant en architecture à l'université Shahrud d'Ispahan, avait été détenu « pendant une semaine » après son arrestation dans un centre de détention de l'organisation de renseignement des Gardiens de la révolution à Urmia, où il a été « interrogé et torturé afin de lui extorquer des aveux forcés d'espionnage pour Israël ».

Selon ce rapport, il a ensuite été transféré à la prison d'Evin et s'y trouvait au moment du bombardement israélien de cette prison, après quoi il a été transféré dans un autre centre de détention.

L'annonce de l'exécution de Keshavarz a par ailleurs suscité une vague de critiques et de condamnations de la part des utilisateurs des réseaux sociaux.

Les autorités du régime iranien ont déclaré qu'à la suite de la guerre de 12 jours, plus de 700 personnes ont été arrêtées, soupçonnées d'espionnage ou de collaboration au profit d'Israël.

Selon des rapports sur les droits de l'homme, outre les prisonniers condamnés pour des crimes de droit commun, environ 70 prisonniers faisant face à des accusations politiques dans les prisons iraniennes risquent actuellement de voir leurs condamnations à mort approuvées ou exécutées, et plus de 100 autres risquent d'être condamnés à mort pour des accusations similaires.

Le prononcé et l'exécution des peines de mort par le régime iranien ont suscité de vives critiques internationales.

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