jeudi 25 décembre 2025

Iran : Le prisonnier politique Ehsan Rostami risque l’exécution pour collaboration avec l’OMPI

 Le régime arrête son père âgé de 63 ans et son cousin

Le mercredi 10 décembre 2025, la cinquième chambre du parquet d’Evin, présidée par l’interrogateur Jalayer, a inculpé le prisonnier politique Ehsan Rostami d’une accusation fabriquée de « rébellion ou Baghy » pour sa collaboration présumée avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Cette accusation peut entraîner la peine de mort. Après l’audience de mise en accusation, Ehsan a été transféré en isolement cellulaire.

Le 20 août 2025, lui et plusieurs membres de sa famille et amis, dont son cousin Ramin Rostami, ont été arrêtés lors de raids simultanés à leur domicile à Téhéran. Ils ont été soumis à des tortures et à des interrogatoires inhumains pendant quatre mois.

Le jeudi 2 octobre 2025, Ehsan et Ramin ont entamé une grève de la faim de 23 jours pour protester contre les pressions exercées par leurs interrogateurs et tortionnaires.

Ehsan, 36 ans, sociologue diplômé de l’université Allameh Tabataba’i, est directeur de la maison d’édition et librairie Samandar. Reconnu comme une figure culturelle, il est actif dans les domaines de l’économie, de la philosophie et des mouvements sociopolitiques. Ramin, 29 ans, est ingénieur électricien et éditeur culturel indépendant.

Jahanguir Rostami, le père d’Ehsan âgé de 63 ans et enseignant à la retraite, a également été arrêté à son domicile à Harsin le vendredi 17 octobre 2025. Il a été violemment battu et a subi des blessures à la tête et au visage. Deux jours plus tard, ses tortionnaires l’ont amené devant son fils, Ehsan, le visage en sang, afin de le contraindre à avouer.
Les associations d’enseignants retraités de Kermanchah et Harsin ont publié des communiqués condamnant l’arrestation et le passage à tabac de M. Jahanguir Rostami et ont exigé sa libération, un appel repris lors d’un rassemblement de retraités à Kermanchah. Le régime l’a temporairement libéré de prison le 16 décembre 2025, moyennant une caution de 1,5 milliard de tomans.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire