Le Centre iranien des droits de l'homme a annoncé la nouvelle en écrivant que le rejet de la demande de nouveau procès de Vafaei Sani lui avait été officiellement communiqué.
Citant une source bien informée, ce site web de défense des droits humains a écrit : « Après cette notification, la famille de Vafaei Sani a été informée par téléphone depuis la prison que son dossier avait été transmis au Bureau d’exécution des peines de Mashhad. La mère de ce prisonnier politique a obtenu, de manière inattendue, l’autorisation de lui rendre visite en personne. »
La source bien informée a ajouté : « Pris ensemble, ces développements, ainsi que la confirmation définitive de la sentence et le transfert du dossier au bureau d'exécution, indiquent que la situation de ce prisonnier politique a atteint un stade inquiétant. »
Auparavant, le 27 novembre, Vitali Klitschko, le maire de Kyiv et ancien champion du monde de boxe, avait demandé dans une lettre l'arrêt de l'exécution de ce prisonnier politique.
Le 6 novembre, un groupe d'athlètes étrangers et iraniens de renom, dans une déclaration commune adressée aux Nations Unies, aux fédérations sportives internationales et aux gouvernements, a mis en garde contre l'exécution imminente de Vafaei Sani et a appelé à sauver la vie de l'athlète.
La condamnation à mort de Vafaei Sani avait déjà été annulée deux fois par la Cour suprême, mais elle a été confirmée ces derniers mois par la neuvième chambre de cette même cour.
Suite à cette décision, son avocat de la défense, Babak Paknia, a soumis une autre demande de nouveau procès qui, selon HRANA, une agence de presse spécialisée dans les droits de l'homme, a finalement été rejetée.
Le 7 décembre, Paknia a écrit sur la plateforme de médias sociaux X : « Compte tenu du caractère définitif du verdict, nous mettrons tout en œuvre pour obtenir l'autorisation d'un nouvel examen par la Cour suprême, et ces efforts ne s'arrêteront pas ; du fond du cœur et avec ma plus grande conviction, je dis que ce jeune homme mérite une seconde chance dans la vie. »
Les forces de sécurité du régime iranien ont arrêté Vafaei Sani en mars 2020 à la suite des manifestations sanglantes de novembre à Mashhad et l'ont transféré à la prison de Vakilabad.
Ce citoyen protestataire a été condamné à mort environ deux ans plus tard, en janvier 2022, par le tribunal révolutionnaire de Mashhad pour « corruption sur terre par incendie criminel et destruction de biens publics ».
À l'heure actuelle, outre les prisonniers condamnés pour des crimes de droit commun qui sont exécutés quotidiennement dans les prisons iraniennes, environ 70 prisonniers à travers le pays font face à la confirmation ou à l'exécution de leurs condamnations à mort pour des motifs politiques.
En outre, plus de 100 autres personnes risquent d'être condamnées à mort pour des accusations similaires, parmi lesquelles 18 personnes ont été condamnées à mort pour coopération présumée avec l'Organisation des Moudjahidines du peuple d'Iran, le plus grand groupe d'opposition.
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