mardi 14 août 2018

#Iranprotests; Vidéo / Iran : Khamenei rompt le silence et confirme l'impasse de son régime


Iran : Khamenei confirme l'impasse

Lundi 13 août, après plusieurs semaines de silence concernant les vagues de soulèvements populaires qui secouent son régime et la chute vertigineuse de la monnaie nationale, Khamenei, guide suprême des mollahs au pouvoir, a dévoilé dans ses propos, l’absence de solution pour l'impasse mortelle dans laquelle se trouve son régime.

Alors qu’il tentait de maitriser l’abattement dans les rangs de son régime, Khamenei a déclaré : « Ils propagent vicieusement l’idée que le pays est dans une impasse et qu'il n'a d'autre issue que de chercher refuge auprès de tel Satan ou du Grand Satan. Quiconque déclare que nous sommes dans une impasse est, soit ignorant, soit ses propos sont perfides. »
« Certains parlent de la corruption comme si tout le système était corrompu et prétendent qu'il s'agit d'une corruption systématique et globale... D'autres sont imprudents dans leurs discussions et leurs écrits. La corruption dans certains organismes ou parmi certains individus ne devrait pas être généralisée à l'ensemble du pays », a déclaré M. Khamenei, essayant désespérément de minimiser les dimensions omniprésentes de la corruption dans le régime.
Fiant d’ignorer que les richesses de l'Iran sont spoliée par les responsables du régime ou dilapidées dans des projets nucléaires et balistiques et dans le bellicisme régional, Khamenei a rejeté la responsabilité de la situation économique catastrophique sur Rohani et l’a critiqué pour ne pas avoir préparé son gouvernement pour faire face aux sanctions : « La plupart des problèmes économiques récents sont liés aux actions entreprises, et si les agissements sont meilleurs, plus adéquates, choisis opportunément et avec plus de forces, les sanctions n'auront pas beaucoup d'effet. » Il a implicitement tenu le gouvernement responsable du gaspillage de « 18 milliards de dollars de la monnaie du pays » et a menacé que le pouvoir judiciaire devrait en découdre « avec ceux qui ont causé la dévaluation de la monnaie nationale ».
Khamenei, qui a lui-même dirigé les pourparlers nucléaires dans les détails, a déclaré : « J'ai fait une erreur au sujet des négociations et sur insistance des messieurs (Rohani et Zarif), je leur ai permis de faire l'expérience, qui, bien sûr, ils ont franchi nos lignes rouges définies. »
Craignant que tout changement dans la situation actuelle puisse accélérer l'explosion sociale, Khamenei a déclaré : « Ceux qui affirment que le gouvernement doit être destitué jouent un rôle dans le complot de l'ennemi. Le gouvernement doit se maintenir au pouvoir et doit accomplir ses devoirs avec toute la force nécessaire pour résoudre les problèmes. »
Khamenei a rompu son silence face à la nouvelle vague de soulèvements et les a décrits comme « les événements du mois d'août, qui, malgré les nombreuses dépenses financières et politiques des ennemis, ont été si limités ». Les manifestations antigouvernementales, qui ont duré environ une semaine dans de nombreuses villes iraniennes, notamment Téhéran, Karaj, Ispahan, Machhad, avec des slogans comme : « A bas Khamenei », « A bas le dictateur », ont une fois de plus témoigné de la volonté du peuple iranien de renverser ce régime.
Reconnaissant la fragilité de son régime, Khamenei a déclaré : « nous ne négocierons pas » avec les États-Unis, ajoutant : « nous pourrons entrer dans un jeu dangereux de négociation avec les États-Unis que lorsque nous aurons retrouvé la force économique, politique et culturelle souhaitée.... Mais à ce stade, négocier est certainement à notre désavantage et est interdit... Même si nous devions, en vertu d'une hypothèse impossible, négocier avec les Américains, nous ne négocierions certainement pas avec l'administration (américaine) actuelle. » De cette façon, Khamenei a montré une fois de plus que le changement de comportement de son régime conduirait à un changement de régime.
Soulignant qu'il n'y a aucune possibilité de guerre, Khamenei a sapé la fausse illusion entretenue par ceux qui essaient de présenter toute politique de fermeté envers ce régime terroriste, d’une provocation à la guerre. Le guide suprême du régime a déclaré : « Ils exagèrent le spectre de la guerre, mais il n'y aura pas de guerre, pas de guerre, c'est sûr. »
L’épouvantail de la guerre a toujours été rien d’autre qu'un outil et argument misérable pour empêcher ce régime d'être renversé par la population qui exige la démocratie et le pouvoir du peuple au lieu de la dictature religieuse.
Alors que des slogans tels que « Quittez la Syrie, pensez à nous » sont scandés par les manifestants lors des manifestations, Khamenei a déclaré : « Nous avons aidé deux pays amis, la Syrie et l'Irak, contre les menaces des États-Unis et des Saoudiens », et a mis l'accent sur la poursuite des interventions criminelles dans la région.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 13 août 2018

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