lundi 27 août 2018

RSF critique les condamnations sévères contre l’équipe du site Web des Derviches Gonabadi

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 Reporters sans frontières (RSF) a condamné la semaine dernière les peines « extrêmement sévères », émises contre six membres de l’équipe du site Internet Majzooban-i Noor (Enchanted By Light).
Le site Web est la seule source directe d’informations et d’actualités de la communauté religieuse soufie des Derviches Gonabadi en Iran.

Selon RSF, « deux membres du comité de rédaction du site, Salehoddin Moradi et Reza Entessari, et le frère de ce dernier, Sina Entessari, une journaliste-citoyenne qui écrit pour le site, ont été condamnés à sept ans de prison ».
Un autre journaliste-citoyen, Mohammad Sharifi Moghadam, et un autre membre du comité de rédaction, Kasra Nouri, ont été condamnés à une peine de 12 ans. Mostafa Abdi, un autre membre de la rédaction, a été condamné à la plus longue peine, c’est-à-dire, 26 ans de prison.
Précédemment, dans une lettre ouverte depuis la tristement célèbre prison d’Evine, à Téhéran, quatre des accusés s’étaient engagés à ne pas assister aux audiences tant que le procès ne serait pas ouvert au public et équitable.
« Tous les six ont également été condamnés à recevoir 74 coups de fouet chacun et à l'emprisonnement, à deux ans d'exil et à une interdiction simultanée de deux ans de participer à toute société civile et d’avoir une activité journalistique », a déclaré RSF. « Les peines ont été prononcées par contumace parce que les six personnes ont refusé d'assister à l'une des audiences au motif qu'elles n'avaient pas d’avocat et que le procès était inéquitable ».
En outre, selon RSF, trois des femmes journalistes-citoyennes, Majzooban Noor, Sepideh Moradi, Avisha Jalaleddin et Shima Entessari, ont également été condamnées par le tribunal révolutionnaire de Téhéran du 10 juillet à cinq ans de prison pour « réunion et complot contre la sécurité nationale ».
« Plutôt que des décisions judiciaires, ces sentences sont des exemples de la manière dont les autorités judiciaires iraniennes persécutent les fournisseurs indépendants d'informations et de nouvelles », a déclaré Reza Moini, responsable du bureau Iran-Afghanistan pour RSF.
Le régime iranien sévit contre les fournisseurs d’informations indépendants depuis qu’une vague de manifestations de rue a commencé en décembre dernier dans la ville la plus chiite d’Iran, Mashhad, et s’est rapidement étendue à plus de 100 villes à travers le pays.
« Nous appelons Javaid Rehman, le nouveau rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains en Iran, à prendre des mesures en faveur des journalistes qui ont été arrêtés arbitrairement et soumis à des procès inéquitables. Le régime doit respecter ses obligations de respecter les normes internationales », a déclaré Moini.
RSF a dit que les citoyens derviches-journalistes ont été torturés alors qu’ils étaient interrogés au commissariat de police de Shapoor et au bloc 209 d’Evine.
L'Iran est classé 164ème sur 180 pays dans l'indice mondial de la liberté de la presse en 2018 de RSF.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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