mercredi 29 août 2018

Iran : Mohammad Habibi quitte l’hôpital pour repartir en prison sans avoir reçu de traitement médical


Mohammad Habibi iran Le dimanche 26 août 2018, Mohammad Habibi, militant syndical et membre du conseil d'administration de l'Association des syndicats d'enseignants de la province de Téhéran, en Iran, a été transféré à l'hôpital Imam Khomeini, mais il a ensuite été renvoyé en prison sans recevoir de soins médicaux appropriés.
Habibi a été récemment condamné à dix ans de prison et à 74 coups de fouet.

Un proche collaborateur de Mohammad Habibi, Sedigheh Pakzamir, a déclaré dans un post en ligne qu’un ordre de traitement médical en dehors de la prsion pour M. Habibi avait été émis, il y a 45 jours, et qu’il n’a été transféré dans aucun centre médical jusqu’à ce jour. Selon Pakzamir, alors que l'ordre précise que Habibi doit recevoir des soins médicaux, il a été renvoyé en prison sans en bénéficier.
Sadigheh Pakzamir a ajouté qu’il est fort probable que Mohammad Habibi souffre d’infections des des poumons et des voies urinaires. Par conséquent, le médecin a recommandé qu’on lui fasse une échographie et d’autres examens médicaux spécialisés, lundi.
Fatemeh Saeidi, parlementaire iranien, représentant Téhéran et membre de la commission de l’éducation et de la recherche du Parlement, avait précédemment déclaré que Mohammad Habibi était enfermé dans la section de détention des criminels violents et qu’une lettre abordant ses problèmes particuliers a été préparée à l’attention du chef du pouvoir judiciaire demandant que la peine de Habibi soit réduite.
Le 4 août 2018, l'un des avocats de Mohammad Habibi, Amir Raeisiyan, a déclaré que son client avait été condamné à dix ans et demi d'emprisonnement. Considérant que la peine cumulative pour tous les chefs d’accusation à l’encontre d’Habibi était de sept ans et demi d’emprisonnement, il est tenu de purger seulement la durée de cette peine. En outre, Habibi a été condamné à 74 coups de fouet et interdit toute activité syndicale, partisane, communautaire et politique ou sociale pendant deux ans. Il est également soumis à une interdiction de voyager pendant deux ans.
Auparavant, dans une lettre adressée aux autorités de la République islamique, la Confédération syndicale internationale avait contesté la lourde peine infligée à Mohammad Habibi et exigé sa libération immédiate et inconditionnelle. Le groupe international de l’Education a également protesté contre le verdict prononcé contre Habibi et exigé sa libération.
Mohammad Habibi avait déjà été arrêté le 3 mars 2018 sur son lieu de travail et emprisonné pendant 44 jours. Le 15 avril 2018, il a été libéré sous caution, laquelle avait été fixée à d'environ 42 800 euros.
 Source : Les droits de l’homme en Iran

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire