jeudi 26 mars 2020

Les députés italiens condamnent les tentatives du régime pour dissimuler l’étendue de l’épidémie de coronavirus en Iran

Par Mahmoud Hakamian
 Le Comité italien des parlementaires pour un Iran libre, dans une lettre à Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a exprimé ses préoccupations concernant le nombre croissant de décès par coronavirus en Iran, en raison de l’inaction et des dissimulations par le régime. Les législateurs italiens ont également exprimé leur soutien à la résistance iranienne et leur solidarité avec le peuple iranien. Le texte complet de la déclaration est ci-dessous.

Le Comité italien des parlementaires pour un Iran libre
Honorable Michelle Bachelet, la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme
Rome, 23 mars 2020
Le Comité italien des parlementaires pour un Iran libre suit la situation des droits de l’homme en Iran depuis de nombreuses années et soutien le mouvement pour la liberté, la démocratie et la paix pour le peuple iranien.
Nous écrivons depuis l’Italie, où la propagation du coronavirus a eu des conséquences graves, comme d’autres pays du monde. Cependant, dans les pays où le gouvernement répressif tentent de dissimuler les informations sur cette pandémie, même les mesures préventives et hygiéniques ne sont pas correctement prises et le nombre de victimes est beaucoup plus élevé que les sources officielles ne l’admettent. C’est notamment le cas de l’Iran, où – comme l’ont confirmé plusieurs rapports fiables – le régime a dissimulé la présence du virus pendant plusieurs semaines et n’a pas pris les mesures appropriées. Cela était dû à des considérations politiques, notamment l’appel à participer aux élections législatives et la décision de ne pas mettre strictement en quarantaine la ville de Qom, qui était l’épicentre initial de l’épidémie de virus.
De cette façon, la propagation de la maladie a été extrêmement grave en Iran, provoquant une catastrophe humanitaire. Selon les informations recueillies sur le terrain par le mouvement d’opposition des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), pas moins de 9600 personnes infectées ont déjà perdu la vie, tandis que les médias internationaux suggèrent que le régime iranien construit de vastes fosses mortuaires pour les victimes de plus en plus nombreuse du coronavirus.
Le nombre très élevé de prisonniers en Iran est particulièrement inquiétant. Bien que le régime, reconnaissant implicitement la gravité de la situation, ait autorisé des dizaines de milliers de personnes à quitter temporairement les lieux de détention, aucune mesure de ce type n’a été prise pour les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion, dont la santé est un sujet de préoccupation urgente.
Si le fait de ne pas prendre de mesures sérieuses et de ne pas donner les informations réelles par le régime iranien est un crime, une intervention urgente des institutions internationales en Iran est plus que nécessaire.
Nous appelons l’ONU à s’attaquer à ce problème en adoptant toutes les mesures possibles. En particulier, l’Organisation mondiale de la santé devrait fournir une assistance humanitaire à la population iranienne – et non pas aux organes contrôlés par le régime iranien, tels que les CGRI, pasdaran. En outre, les responsables du régime chargés de dissimuler l’ampleur de l’épidémie en Iran devraient être tenus pour responsables par les instances internationales.
Cordialement
Le Comité italien des parlementaires pour un Iran libre
Le président, l’honorable Antonio Tasso – membre du Parlement italien
Le coprésident, l’hon. Stefania Pezzopane membre du Parlement italien
Le coordinateur, Dr. Antonio Stango
CC:
Organisation mondiale de la santé (OMS)
phedoc@who.int et info@drtedros.com
M. Javaid Rehman, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran
sr-iran@ohchr.org

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