dimanche 22 mars 2020

Message du Nouvel An d'un écrivain endeuillé


ecrivain en deuil iranCSDHI - Hamed Esmaeilion est un dentiste et écrivain au Canada dont l'épouse, Parisa, et sa fille de 10 ans, Reera, ont péri le 8 janvier lorsque les Gardiens de la révolution (les pasdarans) ont abattu le vol 752 de la compagnie aérienne ukrainienne au-dessus de Téhéran.

Dans une vidéo, Esmaeilion nous raconte comment se passe l'arrivée du nouvel an iranien avec la mort de ses proches. Il dit que l'année dernière n'a pas été une bonne année pour les Iraniens. Elle a commencé par des inondations dévastatrices, il y a eu la mort de la « fille en bleu », une jeune femme qui s'est immolée pour protester contre le hijab forcé, suivie par des manifestations nationales au cours desquelles des centaines ou des milliers de manifestants ont été abattus par les forces gouvernementales, puis par l'abattage du vol 752 et, enfin, par l'épidémie du coronavirus.
Le 20 mars 2020, c'était « le dernier jour de 1398 », explique Esmaeilion, se référant au calendrier iranien. « Cela fait 85 jours que ma femme Parisa et ma fille Reera se sont rendues en Iran, et 75 jours depuis qu’elles ont essayé de rentrer chez nous au Canada ; 75 jours depuis l'abattage criminel de l'avion de ligne ukrainien au-dessus de Téhéran. »
« Je ne pouvais pas me résoudre à mettre en place le « haft-seen » ,  ajoute-t-il, en faisant référence à un arrangement de sept objets symboliques pour le Nouvel An, dans une maison où Norouz avait l'habitude d'apporter de la joie à sa famille. Au lieu de cela, Esmaeilion dit : « J'ai mis les photos de Parisa et de Reera et j'ai allumé des bougies". Nous emmènerons ces objets sur leur lieu de repos comme un symbole des traditions iraniennes. »
Emaeilion espère qu'au cours de l'année à venir, ceux qui se sont tenus aux côtés des familles des personnes tuées lors du crash de l'avion de passagers ukrainien, abattu par un missile tiré par les pasdarans, continueront de soutenir leur quête de justice.
« Je n'ai pas d'autre souhait que de voir la justice rendue », dit-il, « de voir les meurtriers jugés par un tribunal juste et impartial. »
Source : IranWire

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