mardi 24 septembre 2024

Indignation suscitée par la catastrophe de la mine de Tabas en Iran

 L’explosion dévastatrice de la mine de charbon de Madanjou à Tabas, qui a fait au moins 50 morts, a déclenché l’indignation du public face à la négligence de longue date du régime iranien en matière de sécurité des travailleurs. Au 22 septembre 2024, 24 mineurs restent bloqués et les opérations de sauvetage ont été entravées par l’accumulation de gaz toxiques. Alors que le gouvernement cherche à minimiser la tragédie, l’ampleur de la catastrophe et son caractère évitable deviennent plus apparents, exposant l’échec du régime à protéger la main-d’œuvre.

Dans une démonstration révélatrice des priorités, Masoud Pezeshkian, le président du régime, a embarqué sur un vol pour New York peu après l’annonce des décès. Son départ précipité pour assister à l’Assemblée générale des Nations Unies, sans s’attaquer à la crise dans son pays, souligne le désintérêt du régime pour la souffrance humaine, dans la mesure où il suit le programme établi par le Guide suprême Ali Khamenei. Cette action en dit plus que tous les mots de sympathie, qui ont été remarquablement absents.

Les rapports sur le terrain mettent encore plus en évidence les conditions désastreuses qui ont conduit à la tragédie. Khabar Fori, un média contrôlé par l’État, a confirmé qu’« il n’y avait pas de capteur de gaz méthane dans la mine de Tabas » et, chose choquante, les mineurs ont été payés à peine 12 millions de tomans par mois (environ 200 dollars) pour leur travail qui mettait leur vie en danger. Ce sous-paiement flagrant reflète l’exploitation de la classe ouvrière par le régime, en particulier dans les industries dangereuses comme l’exploitation minière.

Les images du site de l’explosion servent également de rappel tragique du mépris du régime pour la sécurité. Une photographie des bottes déchirées d’un mineur mort a attiré l’attention de tous, symbolisant les conditions de sécurité déplorables auxquelles les mineurs sont confrontés. Ce mineur, qui travaille à des centaines de mètres sous terre, porte des bottes en lambeaux, preuve visible de l’exploitation de sa main-d’œuvre par le régime.

Dans une démonstration révélatrice des priorités, Masoud Pezeshkian, le président du régime, a embarqué sur un vol pour New York peu après l’annonce des décès. Son départ précipité pour assister à l’Assemblée générale des Nations Unies, sans s’attaquer à la crise dans son pays, souligne le désintérêt du régime pour la souffrance humaine, dans la mesure où il suit le programme établi par le Guide suprême Ali Khamenei. Cette action en dit plus que tous les mots de sympathie, qui ont été remarquablement absents.

Les rapports sur le terrain mettent encore plus en évidence les conditions désastreuses qui ont conduit à la tragédie. Khabar Fori, un média contrôlé par l’État, a confirmé qu’« il n’y avait pas de capteur de gaz méthane dans la mine de Tabas » et, chose choquante, les mineurs ont été payés à peine 12 millions de tomans par mois (environ 200 dollars) pour leur travail qui mettait leur vie en danger. Ce sous-paiement flagrant reflète l’exploitation de la classe ouvrière par le régime, en particulier dans les industries dangereuses comme l’exploitation minière.

Les images du site de l’explosion servent également de rappel tragique du mépris du régime pour la sécurité. Une photographie des bottes déchirées d’un mineur mort a attiré l’attention de tous, symbolisant les conditions de sécurité déplorables auxquelles les mineurs sont confrontés. Ce mineur, qui travaille à des centaines de mètres sous terre, porte des bottes en lambeaux, preuve visible de l’exploitation de sa main-d’œuvre par le régime.

Reza Alizadeh, président de la Commission parlementaire pour l’industrie et les mines, a admis lors d’une interview à la télévision d’État le 22 septembre que les mesures de sécurité de base n’étaient pas respectées à la mine. « Même les normes de sécurité minimales n’ont pas été mises en œuvre… Il a fallu près d’une heure pour que le monoxyde de carbone atteigne le bloc B, et pourtant, même la plus simple alerte de capteur n’a pas été émise. S’il y avait eu une alerte appropriée, ces travailleurs auraient pu évacuer », a-t-il reconnu.

L’industrie minière iranienne est depuis longtemps un piège mortel pour les travailleurs. Selon l’Organisation iranienne de médecine légale, 2 115 travailleurs sont morts dans des accidents du travail au cours de la seule année écoulée, soit une augmentation de 11,3 % par rapport à l’année précédente. Depuis 1993, en moyenne 105 mineurs de charbon par an ont perdu la vie dans des accidents à travers le pays. Ces chiffres mettent en évidence l’échec chronique du régime à faire respecter les règles de sécurité dans ses industries les plus dangereuses.

Les conditions de travail dans les mines de charbon iraniennes restent bien en deçà des normes internationales de sécurité. Les ouvriers rapportent qu’ils portent des casques cassés et souffrent de l’arrêt délibéré des systèmes de ventilation pour économiser sur les factures d’électricité. L’absence de mesures de sécurité de base a transformé les mines de charbon en bombes à retardement, car le méthane, qui est abondant dans ces environnements, peut s’enflammer à la moindre étincelle. Ce scénario mortel se répète plusieurs fois par an.

Les efforts déployés pour enquêter sur la catastrophe se heurtent à l’opacité du régime. Mohammad Jafar Abdollahi, chef du pouvoir judiciaire du Khorasan du Sud, a déjà mis en garde contre toute surveillance médiatique qui pourrait révéler la culpabilité du régime, soulignant que les enquêtes devraient « atténuer la douleur des familles des ouvriers » plutôt qu’attiser davantage la dissidence. Abdollahi a insisté sur le fait que la société responsable de la mine devrait prendre en charge les frais des funérailles et des services commémoratifs, révélant ainsi plus de souci de gérer la colère publique que de responsabilité.

Après l’incident, Shahbaz Hassanpour, un parlementaire du régime, a rappelé l’explosion de 2017 dans la mine de Zemestan-Yurt et les promesses creuses faites par le gouvernement à l’époque. « Nous étions censés avoir des équipes d’experts en place pour prévenir de tels incidents, mais les conditions que j’ai observées il y a deux mois dans les mines de Kerman sont encore pires que celles qui ont conduit à cette catastrophe », a-t-il déclaré, admettant que des équipements obsolètes et mal entretenus sont encore largement utilisés dans le secteur minier iranien.

Cette catastrophe s’ajoute à une longue liste de tragédies directement liées à la corruption et à la négligence du régime. Comme l’a fait remarquer Hassanpour sans détour, les machines des mines iraniennes sont « complètement différentes des équipements fiables utilisés dans les pays avancés », et il n’existe aucun contrôle approprié pour les équipements importés. Malgré l’importation de charbon, les outils de sécurité essentiels restent absents, ce qui expose encore davantage la priorité accordée par le régime au profit et aux dépenses militaires au détriment de la vie humaine.

Alors que l’indignation publique grandit, le régime s’efforce de minimiser l’événement, avec des rapports contradictoires sur les victimes provenant des médias contrôlés par l’État. Dimanche, les médias d’État ont rapport Le bilan des victimes était passé de 50 à 35 lundi. Cette manipulation flagrante du bilan des victimes montre le désespoir du régime de contrôler le récit et d’empêcher que la catastrophe ne déclenche une nouvelle manifestation nationale.

La catastrophe de la mine de Tabas est un reflet clair du mépris du régime pour son peuple, en particulier la classe ouvrière. Tant qu’un changement systémique n’aura pas lieu, des tragédies évitables comme celle-ci continueront de faire des victimes innocentes sous la surveillance d’une dictature corrompue et belliciste, plus soucieuse de détruire d’autres nations que de construire le pays qu’elle prétend gouverner.

Source : CNRI 

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