Tasnim a souligné que les conditions économiques sont telles que la main-d'œuvre, moteur de la productivité du pays, abandonne les emplois manuels et se tourne vers d'autres professions, dont beaucoup sont des emplois informels ou précaires. Les militants syndicaux ont sonné l'alarme à plusieurs reprises, avertissant que cela marque le début d'une vague croissante de pauvreté à travers le pays.
Tasnim, citant Zahra Kaviani, membre du Centre de recherche du Parlement iranien, écrit : « Depuis 2006, le taux de pauvreté a progressivement augmenté, atteignant environ 20 % en 2011. »
Selon Kaviani, le seuil de pauvreté estimé pour une famille de trois personnes à Téhéran en 2024 est d'environ 200 millions de rials (environ 334 dollars). Tasnim a comparé ce chiffre au salaire minimum des travailleurs en 2024, qui est de 111 millions et 70 000 rials (environ 186 dollars), notant que les efforts pour réduire le taux de pauvreté ont été infructueux.
Dans ce contexte, Ahmad Meidari, le ministre du Travail, a également déclaré que ceux qui vivent dans la pauvreté absolue ont un emploi, mais leurs revenus sont insuffisants pour répondre à leurs besoins.
Lors d’un séminaire de recherche sur la pauvreté, Zahra Kaviani a également noté : « La probabilité d’échapper à la pauvreté a diminué, ce qui signifie que nous avons assisté à une baisse de la mobilité des pauvres. Au cours des quatre dernières années, environ 50 % des pauvres sont restés en dessous du seuil de pauvreté pendant trois années consécutives . »
Kaviani explique qu'une famille vivant sous le seuil de pauvreté peut réduire ses dépenses, comme celles liées aux enfants, et essayer de compenser l'année suivante. En revanche, une famille qui reste sous le seuil de pauvreté pendant plusieurs années consécutives peut décider que son enfant doit abandonner l'école ou devenir un enfant travailleur, ce qui conduit finalement à une pauvreté intergénérationnelle.
Farshad Esmaeili, avocat et expert en sécurité sociale, a également signalé la féminisation de la pauvreté dans la société, affirmant que plus de 50 % des femmes chefs de famille se situent dans les premier et deuxième déciles de revenus, 75 % d'entre elles subviennent aux besoins d'une à trois personnes et 70 % d'entre elles n'ont aucune activité sociale.
Le dimanche 15 septembre, le journal Shargh écrivait : « La persistance de la pauvreté monétaire non seulement cause des dommages en soi et a des conséquences sociales, mais elle se transforme également en pauvreté multidimensionnelle, transformant les enfants qui abandonnent l’école en futurs pauvres. »
Shargh a souligné dans son rapport que « cela aggrave le cycle de la pauvreté et conduit à une pauvreté intergénérationnelle ; ainsi, il est prévu que si la situation continue, nous verrons une augmentation du nombre de personnes pauvres à l'avenir, ainsi qu'une détérioration de leurs conditions de vie ».
Source: Iran Focus
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