mercredi 11 septembre 2024

Les intentions génocidaires du régime iranien

 L’épisode la plus violente de la campagne du régime contre l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran en vue de son annihilation systématique fut le massacre de l’été 1988. À la suite d’une fatwa émise par le dictateur iranien Khomeini, des commissions connues sous le nom de « Commissions de la mort » furent créées. Ces commissions procédèrent à des procès brefs et superficiels des prisonniers politiques, dont la plupart avaient déjà purgé leur peine. La principale question posée était de savoir si les prisonniers restaient fidèles à l’OMPI ; s’ils montraient un signe de détermination, ils étaient immédiatement condamnés à mort. Plus de 30 000 prisonniers politiques, dont la grande majorité étaient des membres de l’OMPI, ont été exécutés en quelques mois.

En 2017, le successeur de Khomeini, Ali Khamenei, a décidé de placer Ebrahim Raïssi, un fidèle défenseur impliqué dans le massacre de 1988, au premier plan de la politique iranienne. Raïssi était un membre clé des « Commissions de la mort » et la Résistance iranienne a lancé une campagne mondiale pour révéler le rôle de Raïssi dans ces atrocités. En conséquence de ces actions, le candidat choisi par Khamenei pour la présidence a fait face à un rejet généralisé en Iran et à l’étranger, ce qui lui a valu le tristement célèbre surnom de « Boucher de Téhéran ».

L’action mondiale menée par les militants iraniens des droits de l’homme, en particulier ceux liés à la Résistance iranienne, a fini par attirer l’attention des organismes judiciaires internationaux. Au moment où Raïssi a été nommé président en 2021, de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme et des politiciens de premier plan du monde entier avaient condamné ses actions passées, et il a été contraint d’annuler plusieurs voyages internationaux par crainte d’être arrêté ou poursuivi pour crimes contre l’humanité.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran, Javid Rahman, a mené six années de recherches indépendantes, rassemblant des preuves sur les exécutions des années 1980 et le massacre de 1988. Il a rédigé un rapport historique basé sur des informations factuelles concernant ces événements.

Ce rapport a révélé l’intention génocidaire du régime iranien de cibler l’OMPI et même des groupes religieux, et a appelé à la fin de l’impunité, exhortant la communauté internationale à demander des comptes aux dirigeants iraniens.

La publication du rapport de l’ONU a stupéfié Téhéran, qui s’est rapidement mobilisé pour saper les conclusions. En attaquant la crédibilité de Rehman et en rejetant ses conclusions sur la nécessité de demander des comptes aux dirigeants du régime. Cette dénonciation s’inscrit dans une stratégie plus large de diabolisation de l’OMPI et de réduction au silence ceux qui dénoncent les crimes du régime. Cette nouvelle vague de diabolisation ouvre non seulement la voie à une répression accrue en Iran, mais aussi à de nouveaux actes de terrorisme sur la scène internationale, alors que le régime cherche à éliminer son opposition par l’intimidation et la violence.

Pour garantir l’impartialité et le professionnalisme du personnel de l’ONU, pour garantir l’honnêteté des rapports des organisations de défense des droits de l’homme et pour maintenir un environnement mondial où aucun tyran n’échappe à ses responsabilités, chacun doit se lever pour défendre des individus comme Javaid Rehman. Ce sont des personnes qui accordent la priorité à leur devoir avant tout, même lorsqu’elles risquent de subir les représailles de meurtriers de masse et de propagandistes professionnels.

Source: NCRI 

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