Maryam Radjavi : Un Iran sans exécutions, un Iran libre et un Iran prospère, voilà notre engagement vis-à-vis de la nation iranienne
Chers compatriotes venus manifester, je vous adresse mes salutations.
Ces jours-ci, vos rassemblements et manifestations pour l’anniversaire du soulèvement de 2022 sont un signe de la détermination du peuple iranien à se soulever pour renverser la dictature religieuse.
Aujourd’hui, nous sommes venus dire qu’augmenter le nombre d’exécutions en Iran, inciter à la guerre dans la région et sacrifier le peuple palestinien ne sauveront pas le régime des mollahs.
Les mises en scène du nouveau président de Khamenei pour unir les factions éclatées en mille morceaux du régime, n’aboutissent à rien.
Et le procès par contumace, la diabolisation et les mensonges contre les Moudjahidine du peuple, Achraf-3 et le Conseil national de la Résistance iranienne sont voués à l’échec et renforcent la détermination des combattants de la liberté à renverser le régime des mollahs.
Une force insurgée puissante et déterminée
Saluons le grand soulèvement du peuple iranien de 2022, déclenché par la mort de l’innocente Jina Mahsa Amini, à la suite des coups sauvages des agents de Khamenei.
Le soulèvement a montré de la manière la plus large qu’il est possible de renverser le régime. Les manifestants ont déclaré haut et fort que la dictature, sous quelque forme et sous quelque nom que ce soit, n’a pas sa place en Iran. Et les insurgés dans tout l’Iran ont crié « A bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ».
Lors de ce soulèvement, 750 jeunes comme Hadith, Sarina, Mehrshad et Mohammad ont été tués par les balles des pasdarans.
Et 30 000 personnes ont été torturées et ont subi des violences dans les prisons de Khamenei.
Mais la force de rébellion et de soulèvement au sein de la société est devenue plus forte et plus déterminée.
Les mères, les pères et les jeunes courageux ont crié « ne pliez pas ! »
Le sang coulait des corps de tous nos compatriotes baloutches, du vendredi sanglant de Zahedan à la mort de Khodanour ou au martyre du Dr Ebrahim Rigui sous la torture.
Cependant, les Baloutches et leur jeunesse ont ignoré les appels au compromis et ont maintenu le bastion de la résistance et du soulèvement.
De Zahedan à Téhéran, du Kurdistan au Khorassan, de Tabriz à Racht, de Kermanchah à Ispahan, et de Kerman à Chiraz, le soulèvement populaire a prouvé sa capacité à renverser le régime des mollahs.
Au milieu des quartiers en feu des prisons d’Evine et de Lakan, de tous les yeux rendus aveugles de nos garçons et nos filles, des souffrances de ces milliers d’étudiants privés d’études ou expulsés de l’université, du courage des jeunes de Mahabad, Javanroud, Sanandaj et Kamiyaran qui sont allés jusqu’à barricader les rues, et grâce aux sacrifices des vaillantes unités de résistance qui sont devenues les porte-flambeaux du soulèvement, la révolution démocratique est devenue l’actrice principale sur le terrain. Et la démarcation entre le chah, les mollahs et le Front populaire a plus que jamais gagné en crédibilité.
La direction de la solution révolutionnaire par Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance] a empêché le détournement du soulèvement et l’a orienté vers le renversement de la dictature religieuse.
Comme l’a dit Massoud : « Le soulèvement apporte l’insécurité et la désintégration au régime et finira par renverser la dictature religieuse. Le soulèvement du peuple ne se laissera pas éteindre. »
Les exécutions trahissent la crainte du soulèvement
Aujourd’hui, le nouveau président du régime est le résultat du désespoir total de Khamenei et de son régime face à une société extrêmement agitée et prête au soulèvement.
Le président de Khamenei affirme que le régime est en danger.
Contre le principal ennemi de la tyrannie, à savoir le peuple iranien, son soulèvement et sa résistance, il veut créer avec son gouvernement à la botte, une « entente » entre les factions réactionnaires fragmentées du pouvoir. Mais c’est un rêve et un mirage.
Le bilan du président de Khamenei et de son gouvernement s’élève à 160 exécutions.
Contrairement à ses promesses, il a lancé une ablation économique des tables des pauvres et des démunis. Et à peine arrivé, il a augmenté le prix du pain et promis d’augmenter l’essence et d’autres produits de première nécessité.
Les exécutions quotidiennes et incessantes sous le régime de Khamenei sont terrifiantes en raison de la colère et du soulèvement de la population, notamment l’exécution de l’insurgé héroïque Reza Rasaei, le courageux fils de la ville de Sahneh, et du digne prisonnier Kamran Sheikheh, de confession sunnite.
Oui, exécutions, exécutions et encore exécutions. C’est sur quoi s’accordent toutes les factions du régime contre le peuple iranien.
Cependant, malgré tous ses crimes et ses pillages, le régime n’a aucun moyen d’échapper au renversement.
En juin de l’année dernière, au Parlement européen, j’avais appelé à une campagne internationale pour mettre fin aux exécutions en Iran.
Et j’avais souligné que chaque heure de retard dans l’adoption d’une politique correcte contre la tyrannie religieuse entraînerait davantage d’exécutions pour le peuple iranien.
Ici même, je rends hommage aux efforts déployés par les membres et partisans de la Résistance iranienne et les défenseurs des droits humains, dans cette campagne.
Et j’appelle mes compatriotes à étendre la campagne « non aux exécutions en Iran ».
Tant que nous n’aurons pas fait avaler au régime délabré des mollahs la coupe des droits humains, nous n’abandonnerons pas. Et cela fait partie de la lutte pour renverser la dictature religieuse.
Etendre la résistance et le soulèvement
Depuis ici, j’adresse mes salutations les plus chaleureuses à mes sœurs courageuses prisonnières politiques à Evine. Lors de leur sit-in le mois dernier, elles criaient : « D’une seule voix, d’un seul serment, nous nous battrons jusqu’au bout, jusqu’à l’abolition de la peine de mort.»
Oui, un Iran sans exécutions, un Iran libre et un Iran prospère, voilà notre engagement devant le peuple iranien.
Je rends hommage aux détenus politiques dans les prisons de Khamenei à travers le pays, qui mènent une grève de la faim tous les mardis pour s’opposer et protester contre les exécutions incessantes.
Oui, la meilleure façon de faire face au régime des exécutions et des massacres est de protester, de se révolter et d’étendre la résistance et le soulèvement pour le renverser.
Les courageuses infirmières ont raison de reprendre les paroles de tout le peuple lors de leurs récentes manifestations courageuses, en criant « c’est seulement dans la rue, qu’on obtiendra nos droits ».
Elles ont raison de dire : « Notre force est notre union, c’est le résultat de nos souffrances. »
Les retraités de Kermanchah ont raison de crier au régime : « assez de bellicisme, notre table est vide. »
Oui, tous les efforts et tous les sacrifices sont pour le soulèvement et il faut dédier chaque jour et chaque instant au soulèvement.
Le peuple iranien et sa résistance disent ceci aux gouvernements et aux organes internationaux :
– Cessez la politique vétuste de complaisance avec la tête du serpent à Téhéran, à savoir la dictature religieuse !
– Conditionnez vos relations avec ce régime à l’arrêt des exécutions !
– Déclarez le Corps des pasdarans comme une entité terroriste !
– Pour des sanctions efficaces, utilisez le mécanisme de « snapback » contre ce régime !
– Considérez le fascisme religieux comme une menace à la paix et à la sécurité mondiales au titre du Chapitre Sept de la Charte des Nations Unies !
– Et reconnaissez le droit du peuple iranien de lutter pour renverser le régime des mollahs et le droit des unités de résistance et des jeunes insurgés de se battre contre les gardiens de la révolution !
Vive le soulèvement en Iran !
Vive la liberté !
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