Assassinats quotidiens de porteurs transfrontaliers et de négociants en carburant en Iran

 Ces travailleurs, ces porteurs transfrontaliers qui s’efforcent de subvenir aux besoins de leurs familles, sont constamment menacés par les forces de sécurité du régime. Chaque jour, des porteurs transfrontaliers kurdes et des transporteurs de carburant baloutches pauvres sont tués par balle alors qu’ils transportent des marchandises sur des terrains dangereux. Le 20 septembre, un porteur a succombé à des blessures subies 18 mois auparavant lorsqu’il a été abattu par les forces du régime. Son histoire n’est pas isolée ; ses quatre frères ont également été blessés alors qu’ils travaillaient comme porteurs transfrontaliers.

Les causes de décès vont des tirs directs des forces du régime aux mines terrestres, en passant par les chutes sur des chemins de montagne traîtres ou la mort par le froid. Ces itinéraires dangereux sont souvent empruntés pour échapper aux patrouilles armées, dont les actions violentes poussent les porteurs vers des alternatives dangereuses.

Les rapports sur les droits de l’homme indiquent qu’entre janvier et juin 2024, au moins 270 porteurs transfrontaliers ont été tués ou blessés dans les régions frontalières occidentales.

La cruauté du régime s’étend aux transporteurs de carburant baloutches, l’un des pires incidents s’étant produit en février 2021. Des dizaines de transporteurs de carburant qui protestaient ont été massacrés par des tirs de mitrailleuse à Saravan, un événement qui a déclenché des troubles généralisés dans la province du Sistan et du Baluchestan.

Récemment, le 21 septembre, un autre transporteur baloutche a été tué lorsque les forces de sécurité ont tiré sur un camion-citerne qui s’est renversé et a pris feu. Depuis le début de l’administration Pezeshkian, plus de 40 transporteurs de carburant ont été tués par des tirs directs, des incendies de véhicules ou des conditions extrêmes.

 

Malgré les tentatives du régime d’apaiser les communautés marginalisées en plaçant des loyalistes aux postes de pouvoir, les populations kurde, baloutche et sunnite voient clair dans ces tactiques. Avec la Résistance iranienne, ils poursuivent leur lutte pour mettre fin au cycle de corruption, de violence et d’injustice du régime.

Source : Stop Fundamentalism/CSDHI