samedi 21 septembre 2024

La vente secrète de 30 œuvres d’art inestimables par Téhéran à Dubaï suscite la controverse

 Un scandale a éclaté au sein du régime iranien alors que des informations ont fait surface sur la vente secrète de 30 œuvres d’art de valeur du musée Imam Ali, affilié à la municipalité de Téhéran. Les médias d’État iraniens, dont l’agence de presse Tasnim, ont rapporté le 20 septembre que ces œuvres, qui avaient été retirées du musée plus tôt cette année sous la supervision d’un responsable de la ville, avaient été discrètement vendues à Dubaï pour des millions de dollars.

Cette révélation a été révélée au grand jour dans un contexte de luttes intestines entre les factions du régime. Selon Tasnim, les œuvres d’art ont été retirées du musée sous couvert d’être prêtées pour une exposition, qui n’a jamais eu lieu, et ont ensuite disparu.

Lors d’une réunion du conseil municipal, Naser Amani, membre du conseil municipal de Téhéran, a confirmé que 30 œuvres d’art du musée Imam Ali avaient disparu. Il a ajouté que ces pièces, confiées à une entité extérieure à la municipalité, n’avaient pas été restituées et qu’aucune exposition n’avait eu lieu. L’une des peintures à elle seule est estimée à environ 30 milliards de tomans (environ 506 700 dollars), ce qui souligne la valeur monétaire et culturelle importante des pièces manquantes.

Amani a exprimé sa frustration face au manque de réponse de l’Organisation culturelle et artistique de Téhéran, qui gère le musée. Malgré de nombreuses demandes écrites, les responsables de la ville n’ont pas encore fourni d’explication. Amani a promis de continuer à soulever la question lors des prochaines sessions du conseil si une explication satisfaisante n’est pas donnée.

Ces derniers jours, des rumeurs ont circulé selon lesquelles les œuvres d’art disparues auraient été vendues en secret à Dubaï. Le musée World Art Dubai aurait répertorié 14 chefs-d’œuvre iraniens du musée, ce qui a suscité des inquiétudes quant au sort de l’ensemble de la collection. Cette nouvelle a provoqué un tollé public et une surveillance accrue de la gestion de l’affaire par Téhéran.

La municipalité de Téhéran a cependant catégoriquement démenti ces allégations. Dans un communiqué officiel, le département des relations publiques de la municipalité de Téhéran a qualifié ces informations de « mensonges scandaleux » et a accusé les factions politiques rivales de diffuser de fausses informations.

Ce dernier scandale est un rappel brutal de la corruption profondément enracinée au sein du régime iranien. Du détournement de ressources nationales aux transactions secrètes à l’étranger, les mollahs au pouvoir ont une longue histoire de pillage des richesses de l’Iran à des fins personnelles.

Source : CNRI 

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