samedi 7 septembre 2024

Yasra Aref, une Afghane, et son bébé sont confrontés à des conditions inhumaines dans la prison iranienne d’Evin

 Yasra Aref, une ressortissante afghane de 25 ans, est incarcérée à la prison d’Evin à Téhéran avec son bébé de 8 mois depuis avril 2024.

Détenus depuis le début de l’année 2024, la mère et l’enfant ont été soumis à des conditions difficiles et inappropriées, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à leur santé et à leur bien-être. La situation désastreuse de cette mère et de son enfant est emblématique de problèmes plus larges liés au traitement des détenus par le régime iranien.

Yasra Aref et son mari ont été arrêtés par les forces de sécurité iraniennes au Pakistan alors que leur enfant n’avait que 2 mois. Après leur arrestation, Yasra et son bébé ont été transférés en Iran, où ils ont passé 5 mois dans une cellule d’isolement dont la fenêtre était fermée à clé, les privant d’une ventilation adéquate et de la lumière du soleil.

Le 7 août 2024, alors que l’enfant avait 7 mois, ils ont été transférés dans le quartier des femmes de la prison d’Evin. Malgré ce transfert, l’environnement carcéral reste extrêmement inadapté pour un nourrisson, exposant l’enfant à divers risques sanitaires, notamment la malnutrition et le stress psychologique.

Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’un virus de type grippal s’est récemment propagé dans le quartier des femmes, alors qu’il n’existe pas d’installation de quarantaine pour séparer les détenues malades.

Au moment de la rédaction de cet article, aucune charge officielle n’a été retenue contre Yasra Aref, et elle reste dans l’incertitude juridique, son sort et celui de son enfant étant incertains. Yasra s’est vu refuser le droit de contacter sa famille. On ignore où se trouve son mari.

Les conditions dans lesquelles Yasra Aref et son bébé sont détenus mettent en évidence des violations importantes des droits des enfants et des mères. L’incertitude persistante qui entoure leur cas, associée aux conditions inadéquates dans lesquelles ils sont contraints de vivre, suscite de graves inquiétudes quant à leur santé et à leur avenir.

Source: CNRI Femmes 

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