Le lundi 22 décembre, dans plusieurs villes de la province de Kurdistan (à l’ouest de l’Iran), les habitants ont organisé une grève générale pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.
Plusieurs prisonniers politiques kurdes, détenus dans la prison centrale d’Oroumieh (chef-lieu de la province d’Azarbaïdjan occidentale, au nord-ouest de l’Iran) sont en grève de la faim depuis un mois.
Des témoins sur place ont rapporté que le lundi 22 décembre, la plupart des magasins sont restés fermés dans le Kurdistan, notamment à : Mahabad, Saghez, Sanandaj, Ochnavieh, Piranchahr et Ravansar.
A Mahabad et à Saghez, les forces de sécurité du régime ont dit aux commerçants grévistes que s’ils n’ouvrent pas leurs magasins, ils devront payer une amende. A Saghez, les forces de sécurité ont cassé les serrures des portes de magasins et ont obligé les commerçants de les rouvrir.
Selon les informations qui nous ont été communiquées, parmi les prisonniers politiques en grève de la faim à Oroumieh, 13 d’entre eux sont dans un état grave. Deux ont été transférés dans l’infirmerie de la prison, mais ces prisonniers grévistes ont refusé d’être mis sous perfusion.
La Résistance iranienne a appellé les instances internationales des droits humains, le Haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et le Rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Iran, à prendre des mesures urgentes et efficaces pour sauver la vie et répondre aux demandes des 27 prisonniers politiques kurdes dans la prison centrale d’Oroumieh.
Amnesty International a pour sa part alerté l’opinion publique sur la menace des autorités iraniennes d'expédier l'exécution de 10 condamnés à mort, en représailles à leur grève de la faim. “Nous demandons aux autorités de commuer immédiatement les condamnations à la peine capitale prononcées contre ces hommes”, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui , directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International. “ Il est vraiment déplorable que les autorités iraniennes jouent de la sorte avec la vie de ces hommes. Recourir à des menaces de mort dans le but de réprimer la grève de la faim des prisonniers ne fait que souligner à quel point le système pénal iranien est vicié”, a-t-elle ajouté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire