lundi 22 décembre 2014

Iran – La grève de la faim des prisonniers politiques kurdes entre dans son deuxième mois

                 
CNRI - Plus de 20 prisonniers politiques kurdes détenus dans la prison centrale d’Oroumieh (chef-lieu de la province d’Azarbaïdjan occidentale, au nord-ouest de l’Iran) sont en grève de la faim depuis le 20 novembre 2014 et leur état de santé se détériore de jour en jour.
Ces prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre les tentatives du ministère des renseignements du régime des mollahs de supprimer le quartier de cette prison dédié aux prisonniers politiques. Les autorités carcérales ont récemment transféré des prisonniers politiques dans d’autres quartiers où il y a des prisonniers de droit commun et réciproquement ont transféré ces derniers dans le quartier réservé aux prisonniers politiques.
Au lieu de prendre en compte l’état de santé des prisonniers et d’examiner leurs demandes, les autorités carcérales ont convoqués les prisonniers grévistes, les ont menacés de mort et ont augmenté les pressions sur l’ensemble des prisonniers et leurs familles.
Les agents du régime ont dit aux prisonniers : « Vos vies sont entre les mains du ministère des renseignements et non pas entre celles des organisations de droits de l’Homme ou d’Ahmed Shaheed [le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran]. Ils ne peuvent rien faire pour vous. »
La Résistance iranienne a appellé les instances internationales des droits humains, le Haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et le Rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Iran, à prendre des mesures urgentes et efficaces pour sauver la vie et répondre aux demandes des 27 prisonniers politiques kurdes dans la prison centrale d’Oroumieh.
Amnesty International a pour sa part alerté l’opinion publique sur la menace des autorités iraniennes d'expédier l'exécution de 10 condamnés à mort, en représailles à leur grève de la faim. “Nous demandons aux autorités de commuer immédiatement les condamnations à la peine capitale prononcées contre ces hommes”, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui , directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International. “ Il est vraiment déplorable que les autorités iraniennes jouent de la sorte avec la vie de ces hommes. Recourir à des menaces de mort dans le but de réprimer la grève de la faim des prisonniers ne fait que souligner à quel point le système pénal iranien est vicié”, a-t-elle ajouté.

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