Résistant à son transfert avant son exécution, un détenu a crié « Mort à Khamenei ! Mort à Laridjani! »
CNRI- La Résistance iranienne appelle à sauver la vie de 31 condamnés à mort à la prison de Ghezel Hessar qui ont été transférés vers un lieu inconnu. Elle salue aussi les plus de 500 détenus de la section 2 de cette prison qui mènent une grève de la faim.
Elle appelle les organisations et instances internationales à agir de toute urgence pour enquêter sur les revendications des grévistes de la faim et faire stopper les exécutions, en particuliers les pendaisons collectives.
Depuis le 2 décembre, les prisonniers du Hall 3 de la section n°2 de Ghezel-Hessar sont en grève de la faim contre les exécutions de groupes successives, et pour les faire stopper. Ils ont résisté aux mesures répressives et trompeuses du régime qui veut briser leur mouvement et le poursuivent depuis huit jours maintenant.
Le chef de la prison a menacé les grévistes de faire exécuter 200 d’entre eux si la grève continue.
Ainsi, le 7 décembre, 31 condamnés à mort ont été emmenés de cette section vers un lieu inconnu. Parmi ceux qui doivent être exécutés, se trouvent des hommes considérés par les autorités comme les principaux meneurs des protestations et de la grève de la faim à Ghezel Hessar. Durant ce transfert, un des prisonniers a opposé de la résistance et pour protester contre sa pendaison prochaine il a crié “Mort à Khamenei” et “Mort à Larijani”. Pour finir, il a tenté de se blesser pour empêcher son transfert. En raison de gravité de sa blessure, il serait à l’article de la mort, mais les autorités carcérales refusent de laisser passer la moindre information à son sujet.
La montée des exécutions dans diverses prisons et villes du pays, y compris la pendaison d’au moins 51 prisonniers entre le 24 novembre et le 3 décembre, démontre combien le fascisme religieux craint le développement des protestations d’une population soumise à de grandes pressions. Cette vague de pendaisons vise à aviver le climat de terreur. Les dirigeants du régime admettent que la “sécurité (…) est le premier souci des systèmes judiciaire, de sécurité et d’application de la loi, ils la mettent en œuvre et continueront d’accomplir leur tâche. »
L’indifférence de la communauté internationale sur la situation dramatique des droits humains en Iran donne un feu vert aux dirigeants de la dictature religieuse, que la population a surnommé les “parrains de Daech”, pour se livrer à toute sorte de barbarie, y compris les agressions à l’acide et au couteau contre les femmes innocentes, et une vague de pendaisons collectives à travers le pays.
Tout rapprochement avec ce régime inhumain doit être subordonné au respect des droits humains, y compris la suspension des pendaisons.
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