Dans une interview avec l’agence de presse Fars, datée du lundi 15 décembre, Mohammad Moussavi-Bodjnordi, un mollah de haut rang proche d’Hassan Rohani, a déclaré que les adeptes du bahaïsme n’ont aucun droit civil en Iran.
Mohammad Moussavi-Bodjnordi est membre du « Clergé combattant », une formation cléricale regroupant des mollahs soi-disant « modérés ». Peu après son arrivée à la présidence du régime des mollahs, Hassan Rohani a constitué un groupe chargé de définir « les droits civils » et il a nommé Moussavi-Bodjnordi comme membre de ce groupe.
Dans son interview avec l’agence Fars, Moussavi-Bodjnordi a déclaré : « Le bahaïsme est contraire à l’islam. En Iran, les bahaïs n’ont aucun droit civil et notamment, ils n’ont pas le droit de faire des études. »
Il a ajouté que le groupe dont il est membre a défini les droits civils en s’inspirant des «pensées» de Khomeiny.
Il convient de rappeler que Khomeiny, le fondateur de la dictature des mollahs, est connu en Iran comme le principal responsable du déclenchement et de la poursuite d’une longue guerre de 8 ans pendant laquelle plus d’un million de personnes ont été tuées. Par ailleurs, Khomeiny est celui qui a donné, en été 1988, l’ordre d’extermination en quelques semaines de trente mille prisonniers politiques.
Durant les trois dernières décennies, les personnes de confession bahaïe ont été durement réprimées en Iran.
Récemment, dans la ville d’Oroumieh (chef-lieu de la province d’Azarbaïdjan occidentale, située au nord-ouest du pays), trois citoyens iraniens de confession bahaïe ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison : Madame Farahnaz Moghaddam et son époux, Monsieur Fardine Aghsani, ont été chacun condamné à 3 ans de prison. Madame Néda Forsati-Pour a été condamnée à six mois de prison.
Avant les trois bahaïs susmentionnés, dans cette même ville, trois autres bahaïs avaient été arrêtés et condamnés à des peines de prison. Ils avaient été accusés de prosélytisme en faveur de leur confession.
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