CNRI - « La population iranienne est aujourd'hui confrontée aux plus graves violations de droits humains de l'histoire contemporaine. Plus de 1200 exécutions ont eu lieu ces quinze derniers mois de présidence de Rohani, des agressions à l'acide contre les femmes pour un port de voile "non conforme" organisées par le gouvernement et la pendaison brutale de Reyhaneh Jabbari âgée de 26 ans sont des évènements terribles qui ont horrifié le monde, déclaré Alejo Vidal Quadras dqns une réunion au Parlement européen. Celle-ci avait été organisée par le groupe interparlementaire des Amis d’un Iran Libre.
Alejo Vidal-Quadras, président du Comité international pour l'application de la justice (ISJ) et ancien vice-président du Parlement européen (1999-2014) a déclaré dans sont intervention le 10 décembre:
Le mois dernier, le Comité international pour l'application de la justice (ISJ), une ONG dont le siège est à Bruxelles et que je préside depuis 2008, a publié un rapport documenté montrant que toutes les questions en suspens entre l'Iran et l'AIEA sont liées à la nature militaire des projets nucléaires iraniens. Nous avions dit que l'Iran ne signerait pas un accord qui le forcerait à se passer de la bombe atomique. Et le 20 novembre, les faits nous ont une fois encore donné raison.
Nos recherches nous ont conduits à la conclusion stupéfiante que les évaluations faites ces douze dernières années par le service des renseignements de l'opposition iranienne ainsi que leur analyse politique et leurs prédictions sur la politique nucléaire de Téhéran étaient plus précises que celles de n'importe quel autre parti. C'est en fait ce mouvement, le CNRI, qui a révélé le secret du programme nucléaire de l'Iran en 2002. Il est maintenant largement démontré que les mollahs n'abandonneront jamais leur programme d'armement nucléaire à moins qu'ils n'y soient forcés sous la pression internationale.
L'an dernier, confronté aux sanctions internationales, l'ayatollah Khamenei a reculé d'un pas et a accepté l'accord de Genève. Cependant, la levée partielle de la pression qui s'en est suivi, ajoutée aux politiques de faiblesse de l'Occident ont donné à penser à l'Iran qu'il pouvait gagner du temps en écartant tout accord global. C'est la raison pour laquelle les négociations futures ne réussiront que si l'Europe et les Etats-Unis reviennent à des sanctions plus dures et se tournent vers la population iranienne et vers l'opposition iranienne afin d'obliger Téhéran à battre en retraite. C'est le seul scénario qui ferait comprendre à Khamenei que le risque de poursuivre son projet nucléaire est plus grand que celui de l'abandonner.
Un autre point important que nous devons aborder est celui de l'agression et de l'ingérence du régime iranien dans la région qui ont fait sombrer le Moyen-Orient dans des crises. La domination du régime iranien et de son gouvernement fantoche en Irak ces dernières années ainsi que l'oppression et le massacre d'une grande partie du peuple irakien, en particulier des sunnites, ont produit un terrain fertile à la montée et à l'expansion du groupe terroriste Daech
Pour vaincre Daech, une alternative culturelle et religieuse à l'interprétation d'un islam violent est nécessaire. C'est exactement ce que l'opposition iranienne OMPI en tant que force musulmane démocratique et force de progrès représente. La crise actuelle a augmenté considérablement la valeur et l'importance de cette résistance comme source de paix et de stabilité dans cette région et dans le monde. Parce qu'avec une planète avec plus d'un milliard de musulmans, une force organisée et populaire, issue d'un des pays clés du monde musulman, qui croit en un islam démocratique et tolérant, qui promeut l'égalité entre femmes et hommes en opposition aux fondamentalistes, est un atout vital. Elle présente la meilleure dynamique possible pour inverser la vague de propagation de violence et d'extrémisme dans de nombreux pays islamiques.
Un autre sujet de grande préoccupation est celui du respect des droits humains à l'égard des 2.500 membres de la Résistance iranienne du camp Liberty en Irak. Ces personnes ont été individuellement enregistrées par l'ONU en tant que réfugiés. Pourtant ils ont été victimes d'une brutale agression par le gouvernement irakien sur ordre de Téhéran. Aujourd'hui, des centaines de malades du camp Liberty se voient refuser le droit d'accéder à des soins médicaux appropriés et leur santé se détériore. Certains de ces patients attendent depuis deux ans un rendez-vous médical.
Nous avons récemment adressé une lettre conjointe à l'adresse du Premier ministre irakien qui était en visite à Bruxelles. Dans cette lettre, signée par plus de 100 personnalités politiques européennes, nous avons appelé à la reconnaissance du Camp Liberty en tant que camp de réfugiés sous la supervision du HCR et avons exhorté l'Irak à mettre fin au blocus médical inhumain et à permettre aux habitants de vendre leurs biens immobiliers et mobiliers. Nous avons appelé le gouvernement irakien à mettre fin aux jours sombres de la période Makiki et à respecter les droits des réfugiés iraniens de Liberty.
En 2008, quand j'ai visité l'Irak, j'ai eu l'opportunité de rencontrer nombre de ces activistes d'opposition, dont certains ont plus tard été tués de sang-froid. C'est leur mémoire qui renforce mon engagement en faveur d'un Iran libre et démocratique.
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