Ibrahim Raïssi avait été chargé de massacrer des prisonniers politiques en 1988
Le Guide suprême de la dictature religieuse en Iran, Ali Khamenei, a nommé aujourd'hui à la tête du pouvoir judiciaire, son protégé Ebrahim Raïssi, membre de « la commission de la mort » lors du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
Raïssi devrait être traduit devant les tribunaux internationaux pour crime contre l’humanité lors du massacre de prisonniers politiques en 1988 et être jugé pour génocide des membres de l’OMPI. Sa nomination en tant que la plus haute autorité judiciaire ; marque un tournant dans la répression contre le peuple iranien et sa résistance. Khamenei a qualifié sa nomination de "nouvelle ère" et de "seconde étape" pour le régime, et a ordonné à Raïssi de « n’être complaisant devant personne dans les décisions judiciaires ».
En 1988, l’Ayatollah Montazeri, alors successeur de Khomeiny, et un des plus éminents membre du clergé, bien plus élevé que Khamenei et ses sbires, avait convoqué des membres de la commission de la mort, dont Raïssi. Montazeri s'est adressé à ce groupe lors d'une réunion qui a été enregistrée puis rendu public récemment : « Le plus grand crime commis sous la République islamique, pour lequel l'histoire nous condamnera, a été commis par vous. Vos (noms) seront à l'avenir gravés dans les annales de l'histoire en tant que criminels. "
Raïssi est un mollah de rang inférieur et inculte, aux ordres de Khamenei qui a servi depuis l’âge de 20 ans dans les différents organes de répression du régime. C’est pourquoi sa nomination à la tête du pouvoir judiciaire est inacceptable pour de nombreux membres du clergé. Lors de la mascarade de la présidentielle en mai 2017, le clergé a refusé de soutenir Raïssi en dépit des pressions coercitives exercées par Khamenei.
Hassan Rohani, qui a rivalisé avec Raïssi lors de cette mise en scène électorale, a déclaré à son propos qu'il était l'un de ceux qui "ne savent qu’exécuter et emprisonner depuis 38 ans".
Profondément inquiet des conséquences de cette nomination, Khamenei, a tenté de préparer le terrain en diffusant des fuites depuis quelques temps. Malgré des réactions négatives aux niveaux national et international, il a pourtant finalisé la nomination de Raïssi à la tête du pouvoir judiciaire du régime.
Le choix de Raïssi par Khamenei prouve une fois de plus que cette théocratie en crise ne trouve aucune autre solution que la répression et crispation politique pour contrer la colère sociale durant la prochaine année iranienne (à partir du 21 mars 2019). À l’aide de ce nouveau bourreau, il veut ainsi fermer la garde de la dictature religieuse face à la résistance organisée et le soulèvement du peuple iranien.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 7 mars 2019
Le 7 mars 2019
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