jeudi 5 mai 2022

Une prisonnière politique, enceinte, entame une grève de la faim

 CSDHI – La prisonnière politique Saada Khedirzadeh a entamé une grève de la faim depuis le 26 avril, pour protester contre sept mois de détention, dans une situation incertaine, dans la prison centrale d’Oroumieh.

Dans un fichier audio, elle a déclaré avoir été menacée et forcée à faire des aveux.

 La jeune femme de 32 ans a déclaré qu’elle avait été « prise en otage » sur la base d’accusations forgées de toutes pièces et que des agents de sécurité lui avaient fait des « propositions contraires à l’éthique » au cours des premiers jours d’interrogatoire au centre de détention des services du renseignement.

Elle a déclaré : « Je m’appelle Saada Khadirzadeh. Je suis détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh. Sept mois après ma détention, ma condition physique et ma santé sont très mauvaises. Je suis enceinte de huit mois. »

« Bien que les dossiers médicaux nécessaires aient été joints à mon dossier, aucune mesure n’a été prise pour obtenir ma libération. Les personnes qui sont mes plaignants ont empêché ma libération, mais je suis innocente. C’est moi qui paie le prix à la place de quelqu’un d’autre, et je suis retenue en otage », a-t-elle ajouté.

« Dès les premiers jours de mon emprisonnement au centre de détention du département du renseignement, j’ai été soumise à de graves tortures psychologiques. J’ai subi de nombreux manques de respect et des insultes. Les forces de sécurité m’ont même fait des propositions contraires à l’éthique », a poursuivi Saada Khedirzadeh.

La prisonnière politique Saada Khadirzadeh est originaire de Piranshahr, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. Elle est mariée, a deux enfants. En outre, elle était enceinte d’un mois lorsqu’elle a été arrêtée le 14 octobre 2021.

On ignore à ce jour pourquoi et sur la base de quelles accusations elle a été arrêtée.

Le 8 novembre 2021, elle a été transférée du centre de détention des âsdarans à la prison centrale d’Oroumieh. Elle a été privée de visites de sa famille ou de l’accès à un avocat tout au long de sa détention.

Saada Khadirzadeh est dans un état physique critique et souffre d’un disque lombaire. Elle a également un problème cardiaque. Néanmoins, l’enquêteur et les autorités de la prison ont rejeté sa demande de libération conditionnelle, même sous caution.

Source : Iran HRM

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