jeudi 5 mai 2022

Une prisonnière politique torturée en grève de la faim dans le nord de l’Iran

 CSDHI – La prisonnière politique Leila Chegini, 43 ans, fait une grève de la faim depuis le 27 avril à la prison de Nowshahr, dans le nord de l’Iran.

Elle proteste contre sa situation incertaine en détention et contre le fait qu’on lui refuse des médicaments, des appels téléphoniques et des visites familiales.

Attestation et torture

Des agents des services du renseignement ont arrêté la prisonnière politique, Leila Chegini, à son domicile de Karaj le 16 mars 2022. Les services du renseignement et de sécurité affirment qu’elle est accusée de propagande contre l’État.

Leila Chegini a été transférée dans le département du renseignement de Sari, la capitale de la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Des agents l’ont torturée et interrogée pendant 20 jours, avant de la transférer à la prison de Nowshahr, où elle est maintenue en détention.

La prisonnière politique a été torturée alors qu’elle était gravement malade. Toutefois, on lui a refusé l’accès au médecin et aux médicaments dont elle avait besoin. En raison de la gravité de sa maladie, sa vie serait en danger si elle n’avait pas accès aux médicaments et aux soins médicaux nécessaires.

Blessée, les autorités forcent la prisonnière politique à faire de faux aveux

Ces derniers jours, sur l’ordre du directeur de la prison de Nowshahr, plusieurs prisonniers engagés ont attaqué et sévèrement battu Leila. Mme Chegini a été blessée à l’œil, au visage et au dos, mais il n’y a eu aucune enquête.

Les interrogateurs et les tortionnaires ont fait pression sur la prisonnière politique Leila Chegini pour qu’elle fasse de faux aveux contre elle-même afin de donner raison au scénario des services du renseignement.

Après 20 jours de détention, Leila Chegini était censée être jugée sans qu’une date ne soit précisée. Elle se voit également refuser l’accès à un avocat de son choix.

Source : Iran HRM

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