Manifestations, accrochages, incendies de centres et de voitures des forces répressives et symboles gouvernementaux
Dans la nuit du mardi 15 novembre, au début du troisième mois du soulèvement national et pour l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019, les protestations et les manifestations, émaillées d’affrontements, se sont poursuivies jusqu’à minuit. Dans de nombreuses villes, les gens ont bloqué les rues en allumant des feux et en affrontant avec les forces répressives.
Divers quartiers de Téhéran ont manifesté, notamment Sadeghieh, Janat Abad, Pounak, Aryashahr, Shahrak Gharb, la rue Jomhouri, la rue Saadi, Valiasr, Tehransar, la rue Achrafi, Naziabad, Saadat Abad, le boulevard Ferdous aux cris de « à bas le dictateur », « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », « à bas la dictature religieuse », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ».
Les habitants de Chahrak-e-Gharb ont bloqué la rue avec de grosses pierres et se sont battus avec les agents. Dans la rue Enghelab les gens scandaient « Mahsa, Hadiss, Siavash, il faut répondre au feu par le feu ». Sur la place Enghelab, Tehran Pars et la rue Ordibehecht, les manifestants ont mis le feu à des motos des forces répressives, sur le boulevard Marzdaran et au carrefour Aryafar ils ont détruit des caméras de sécurité. Dans la rue Andicheh de Shahriar et la station de métro Dolat Abad, les forces répressives ont tiré sur les gens.
Les autres villes du pays ont aussi manifesté de nuit, allumé des feux et affronté les forces de sécurité. Il s’agit notamment de Machad, Arak, Doroud, Golchahr et Fardis de Karadj, Kamiyaran, Sanandaj, Mahabad, Bandar Abbas, Hafshedjan de Shahrekord, Ispahan, Marvdacht, Qaemchahr, Chiraz, Kerman, Fouladchahr, Shahine-Shahr, Behbahan, Boukan, Kermanchah, Sari, Babol, Tabriz, Qorveh, Borazjan, Ahwaz, Dezfoul, Zandjan, Shahroud, Abhar, Eqlid, Abdanan, Oroumieh, Gorgan, Izeh, Semiram, Abadeh, Lahidjan, Mahshahr, Rouydar d’Hormozgan, Konarak de Baloutchistan, l’île de Kish et Belghan de Larestan (province de Fars).
À Izeh, des accrochages ont éclaté dans le parc des Roches et les jeunes ont brûlé l’emblème des pasdarans sur la place de la ville. De jeunes insurgés ont mis le feu à une voiture de police à Arak. A Doroud, les agents pris de panique se sont enfuis vers le gouvernorat. À Golchahr de Karadj, des jeunes ont lancé des grenades incendiaires pour faire fuir les agents. À Kamiyaran, de jeunes intrépides se sont emparé d’une base de la milice du Bassidj et ont monté un barrage routier en allumant des feux. À Sanandaj et Saqqez, ils ont contrôlé les rues en allumant des feux. A Bandar Abbas, devant l’hôpital pédiatrique, un affrontement a éclaté entre manifestants et agents répressifs. A Mahabad, des jeunes téméraires ont pris le contrôle de l’importante intersection de Torshakan qui relie les routes d’Oroumieh, Mahabad et Miandoab. A Hafshejan de Chahrkord, un séminaire religieux a été attaqué à coups de cocktails Molotov.
À Ispahan, des manifestations nocturnes, émaillées d’affrontements avec les forces répressives, ont eu lieu dans divers points de la ville, tels que Chaharbagh-e-Païn, Chaharbagh Abbasi, la rue Motahari et Malik Shahr. Racht a connu des accrochages dans la rue Moalem et la place Madar. Les gens ont fermé le boulevard Deylaman, et dans la rue Bisotoun les forces répressives ont tiré sur les gens. A Ghaemshahr, les manifestants ont élevé des barricades et affronté les agents.
À Chiraz, la rue Paramount jusqu’à l’intersection Ma’ali Abad, Qasr al-Dasht et Molla Sadra a été le théâtre de manifestations et d’affrontements. Dans le quartier Farhang-e-Chahr, les gens ont bloqué la route en brûlant des pneus et à Afif Abad, les agents ont tiré sur les gens.
À Kerman, des manifestations ont eu lieu dans les rues Shariati, Azadi, Mille et une Nuits et au Carrefour Nord-Sud, et des agents ont tiré sur des jeunes qui tentaient d’incendier une statue de Qassem Soleimani. Machad a organisé une manifestation massive à Ahmedabad et Pirouzi. À Shahrekord, les gens ont manifesté dans la rue Kachani et au carrefour du gouvernorat, et les agents leur ont lancé des gaz lacrymogènes. À Fouladchahr, des agents armés pris de panique tiraient sans but autour d’eux.
A Behbahan, des agents ont tiré sur la foule et des jeunes ont incendié une grande banderole de Qassem Soleimani. A Boukan, les gens ont manifesté devant le gouvernorat. À Kermanchah, les gens ont manifesté dans les rues Nobahar et Ferdoussi et ont affronté les forces répressives. À Babol, les manifestants se sont heurtés aux forces de sécurité qui leur ont tiré dessus. A Sari, les gens ont manifesté devant la mairie et mis à bas le portrait de Khomeiny.
L’agence de presse Mehr a annoncé le mardi 15 novembre que le colonel des pasdarans Reza Almassi a été tué lors d’un affrontement à Boukan.
Mme Maryam Radjavi a déclaré qu’aujourd’hui l’Iran avec ses commerçants, ses travailleurs, ses jeunes, ses femmes et ses étudiants, malgré la mise en alerte du régime, se soulève à l’occasion du 3e anniversaire du soulèvement de novembre. Du matin à minuit, du nord au sud et d’est en ouest, les manifestants ont scandé « nous nous battrons et nous mourrons, mais nous reprendrons l’Iran » et « Mehsa, Hadiss, Siavash, il faut répondre au feu par le feu ». Le monde a vu la ferme volonté des Iraniens de renverser ce régime et d’instaurer une république démocratique, basée sur des élections libres et la séparation de la religion de l’État. Les tyrans n’ont pas la capacité de résister à un peuple qui se soulève. Le monde doit reconnaître la révolution démocratique du peuple iranien.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 16 novembre 2022
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