Appel à une action immédiate du Conseil de sécurité et de l’Union européenne pour mettre fin à la tuerie des enfants et libérer les enfants emprisonnés en Iran
Coïncidant avec la Journée internationale des droits de l’enfant des Nations Unies (20 novembre), la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, lance un appel à condamner le régime des mollahs en Iran pour la répression et le meurtre généralisés et systématiques d’enfants et les arrestations généralisées d’adolescents de moins de 18 durant les deux mois du soulèvement national en Iran. Elle adresse cet appel au Conseil de sécurité de l’ONU, au Secrétaire général, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et son Haut-Commissaire ainsi que toutes les organisations de défense des droits humains et des droits de l’enfant, y compris l’UNICEF, l’Union européenne et ses pays membres. Elle leur demande de prendre des mesures efficaces et pratiques pour mettre fin au meurtre d’enfants, qui relève clairement du crime contre l’humanité, et faire libérer les enfants emprisonnés.
1- Le fascisme religieux au pouvoir en Iran a répandu ses crimes au cours de quatre décennies en emprisonnant, torturant et exécutant des enfants et des adolescents de moins de 18 ans. Il sévit dans les rues et les établissements scolaires. Parmi les plus de 600 martyrs du soulèvement des 65 derniers jours, il y a au moins 60 enfants âgés de 2 à 17 ans. La liste de 58 d’entre eux figure ci-dessous.
2- Ces enfants ont été tués par balles dans le cœur ou à la tête, par des fusils à plombs ou de leurs blessures venant de coups portés à la tête. Ces martyrs comprennent un enfant de 2 ans à Zahedan, une fillette de 7 ans à Boukan, 2 fillettes de 8 ans, un garçon de 10 ans, un garçon de 11 ans, cinq garçons de 12 ans, deux garçons de 13 ans et cinq garçons de 14 ans. Le 16 novembre dans la ville d’Izeh (sud-ouest de l’Iran), un enfant de 10 ans, Kiyan Pirfalak, et un autre de 14 ans, Artine Rahmani, ont été abattus par des pasdarans.
3- Les forces répressives attaquent les établissements scolaires pour arrêter et tuer les élèves. Asra Panahi, une lycéenne de 16 ans originaire d’Ardebil, a été matraquée lors de l’attaque des forces répressives à l’école Shahed. Elle est décédée le 14 octobre dans un hôpital d’Ardebil. Les élèves de cet établissement qui n’avaient pas participé à une cérémonie officielle obligatoire et qui avaient scandé des slogans contre le pouvoir avaient été matraqués, 7 enfants, y compris Asra, avaient été hospitalisée.
4- Le régime fait pression sur les familles des victimes de diverses manières pour démentir que leur enfant ait été tué et déclarer pour cause du décès un des scénarios mensongers du pouvoir comme le suicide ou la chute d’une hauteur. Il menace les familles, si elles refusent ces faux scénarios, de ne pas leur restituer le corps de leur enfant et de les enterrer en secret. Dans certains cas, des parents des martyrs ont été arrêtées pour n’avoir pas suivi ces scénarios officiels.
5- Ces deux derniers mois, un grand nombre d’adolescents de moins de 18 ans ont été arrêtés et soumis à des pressions et des tortures. Certains ont été transférés dans de soi-disant centres d’éducation pour enfants (qui sont des prisons et des centres de correction dangereux dépourvus du minimum de moyens et d’hygiène). Dans ces centres, les élèves sont emprisonnés avec des enfants ayant grandi dans la prostitution, la toxicomanie, le trafic de drogue et le vol, sans distinction d’âge ou de délit.
6- Le 10 novembre 2022, Yousef Nouri, le ministre de l’Éducation du régime, dans une interview au journal Sharq, a déclaré à propos des élèves arrêtés : « Je ne peux pas en donner le nombre exact. Certains de ces élèves sont en phase d’éducation et de rééducation pour ne pas devenir des individus antisociaux. Ils sont dans un centre de psychologie et nos amis font leur travail pour qu’ils puissent retourner dans le milieu scolaire après leur rééducation. »
7- La présence continue des forces répressives, y compris des agents en civil, les actions répressives et les pressions des recteurs pro-régime sur les enfants ont causé des problèmes psychologiques, en particulier aux élèves les plus jeunes. « Un groupe de psychologues, de psychiatres et de spécialistes de la santé mentale », dont beaucoup travaillent dans des institutions gouvernementales, ont mis en garde dans un communiqué contre les conséquences psychologiques du comportement répressif du système judiciaire de police contre les élèves (site du quotidien officiel Sharq). Ces experts ont dressé une liste de violations des droits des élèves, notamment :
· L’entrée illégale de la police et l’attaque d’agresseurs inconnus dans les écoles, l’entrée de personnes irresponsables dans le système éducatif dans la vie des enfants et des adolescents à l’école, le matraquage et l’arrestation d’élèves, des élèves tués, y compris à l’école Shahed dans la ville d’Ardebil, la pression illégale exercée sur le personnel de l’école pour fournir des renseignements et livrer des élèves aux forces de sécurité, et obliger illégalement les élèves à participer à des programmes culturels obligatoires.
· Arrestation, envoi d’élèves en centre de correction, ouverture de dossiers psychiatriques et psychologiques, utilisation non professionnelle et inexacte du diagnostic de trouble de la personnalité antisociale.
· Utiliser les forces de sécurité de la milice du Bassidj, les amener à l’intérieur de l’école pour créer un climat sécuritaire.
· Les directeurs d’école ont été avisés de contrôler strictement l’utilisation des téléphones portables par les élèves, de prêter attention au nombre de fouilles des sacs des enfants et à la fouille corporelle.
· Faire pression sur les recteurs scolaires de la part des autorités supérieures pour qu’ils exercent leur pouvoir et mettent en œuvre des mesures de sécurité et créent un environnement dangereux dans les écoles pour les élèves, les enseignants, les directeurs et les parents.
· Utiliser les forces de police et les agents en civil autour de l’école pour créer un environnement sécuritaire.
8- Les mesures du régime des mollahs contre les élèves et les enfants constituent une violation flagrante du droit international et des normes reconnues en matière de droits humains, en particulier la Déclaration des Nations Unies sur les droits de l’enfant (20 novembre 1959) et la Convention internationale des droits de l’enfant (20 novembre 1989) dont le régime iranien est signataire. Cette convention stipule que les pays signataires doivent reconnaître le droit inhérent de tout enfant à la vie et garantir le maximum de moyens pour la survie et le développement de l’enfant. Aucun enfant ne doit être soumis à la torture ou à d’autres traitements cruels et inhumains ; aucun enfant ne devrait être illégalement et arbitrairement emprisonné. La peine de mort ne peut être appliquée aux mineurs de moins de 18 ans.
Commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne
Le 20 novembre 2022
Liste d’enfants tués de moins de 18 ans dans le soulèvement de 2022 en Iran
N° Prénom et nom âge tué/e à le
1 Mirshkar 2ans Zahedan 30 septembre 2022
2 Hélène Ahmadi 7 ans Boukan 12 octobre 2022
3 Mona Naqib 8 ans Saravan 24 octobre 2022
4 Diana Mahmoudi 8 ans Piranshahr 29 octobre 2022
5 Kian Pirfalak 10 ans Izeh 16 octobre 2022
6 Daniyal Shah Bakhsh 11 ans Zahedan 30 septembre 2022
7 Ali Barahoui 12 ans Zahedan 30 septembre 2022
8 Javad Poucheh 12 ans Zahedan 30 septembre 2022
9 Jaber Shirouzehi 12 ans Zahedan 30 septembre 2022
10 Mohammad Rakhshani 12 ans Zahedan 30 septembre 2022
11 Kobdani 12 ans Zahedan 28 octobre 2022
fils de Khodabkhash
12 Omid Sarani 13 ans Zahedan 30 septembre 2022
13 Artine Rahmani 14 ans Izeh 16 novembre 2022
14 Sedis Keshani 14 ans Zahedan 30 septembre 2022
15 Mohammad Reza Sarvari 14 ans Téhéran 21 septembre 2022
16 Adel Kochkazai (Birichi) 14 ans Zahedan 28 octobre 2022
17 Mobin Mirkazehi, 14 ans Khash 4 novembre 2022
fils de Murad
18 Sepehr Maqsodi 14 ans Izeh 16 novembre 2022
19 Seyed Mehdi Mousavi 15 ans Zanjan 22 septembre 2022
20 Omid Naroi 15 ans Zahedan 28 octobre 2022
21 Sajjad Jafari 15 ans Shiraz 8 octobre 2022
22 Zakaria Khayal 16 ans Piranshahr 20 septembre 2022
23 Amine Maroufi (Moarefat) 16 ans Oshnaviyeh 21 septembre 2022
24 Amir Nowrozi 16 ans Bandar Anzali 22 septembre 2022
25 Pedram Azarnoosh 16 ans Dehdasht 22 septembre 2022
26 Amir Ali Fouladi 16 ans Islamabad Gharb 21 septembre 2022
27 Sarina Ismailzadeh 16 ans Karaj 23 septembre 2022
28 Ehsan Alibazi 16 ans Shahr Qods 23 septembre 2022
29 Siavash Mahmoudi 16 ans Téhéran 27 septembre 2022
30 Mohammad Javad Zamani 16 ans Téhéran 22 septembre 2022
31 Mohammad Iqbal 16 ans Zahedan 30 septembre 2022
Naib Zahi (Shahnawazi)
32 Nima Shafiq Dost 16 ans Oroumieh 5 octobre 2022
33 Abulfazl Adinezadeh 16 ans Mashhad 12 octobre 2022
34 Asra Panahi 16 ans Ardebil 14 octobre 2022
35 Sami Hashemzahi 16 ans Zahedan 30 septembre 2022
Fils de Nabi
36 Reza Khoshnoud Holari 16 ans Sari 20 octobre 2022
37 Sarina Saedi 16 ans Sanandaj 26 octobre 2022
38 Abulfazl Bahou 16 ans Qaemshahr 21 septembre 2022
39 Kumar Darfatdeh 16 ans Piranshahr 29 octobre 2022
40 Amir Mehdi Pala’i 16 ans Kish 8 novembre 2022
41 Milad Saidi 16 ans Shahsavar-Tankabon 15 novembre 2022
42 Mehrdad Behnam Asl 17 ans Dehdasht 22 septembre 2022
43 Parsa Rezadoost 17 ans Hashtgerd 23 octobre 2022
44 Puya (Ali) Ahmadpur Pishkhani 17 ans Rasht 23 septembre 2022
45 Nika Shakrami 17 ans Téhéran 29 septembre 2022
46 Mohammad Amin Gomshadzehi 17 ans Zahedan 30 septembre 2022
47 Amir Mahdi Farkhipour 17 ans Téhéran 23 septembre 2022
48 Omid Safarzahi 17 ans Zahedan 30 septembre 2022
49 Setareh Tadjik 17 ans Téhéran 22 septembre 2022
50 Arnica Qaem Magham 17 ans Téhéran 22 octobre 2022
51 Mehdi Farhani 17 ans Khorramshahr 22 octobre 2022
52 Sadaf Movahedi 17 ans Téhéran 18 octobre 2022
53 Amir Mahdi Malek Mohammadi 17 ans Téhéran 21 septembre 2022
54 Nima Nouri 17 ans Karaj 3 novembre 2022
55 Mohammad Ghaemi Far Asterki 17 ans Dezfoul 6 novembre 2022
56 Mahdis Hosseini 17 ans Amol 3 novembre 2022
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