Dans la nuit de dimanche 20 novembre, 66e nuit du soulèvement, les habitants de Mahabad ont continué à résister aux forces répressives en affichant une large présence dans les rues. Dans la soirée de dimanche, on pouvait entendre des coups de feu dans différents quartiers. De nombreuses villes ont manifesté en soutien à Mahabad, allumé des feux dans les rues et dans certaines agglomérations, ont élevé des barricades. Au cours des deux dernières nuits, les pasdarans s’étaient massivement déployés à Boukan et Mahabad, et des coups de feu ont retenti dans divers secteurs de ces centres urbains.
À Piranchahr, les gens se sont rassemblés devant l’hôpital pour empêcher que le corps du jeune martyr Karvan Qader Shokri, 16 ans, ne soit volé. Ils scandaient « à bas Khamenei » et « à bas Seyed Ali ». Dans les villes de Paveh, Marivan et Javanroud, les gens ont manifesté de nuit et des coups de feu ont retenti dans divers points de ces villes.
À Téhéran, des jeunes ont organisé des manifestations nocturnes dans différents quartiers, notamment Abdu- Abad, Haft-Hoz, Chitgar, Ekbatan, Valiasr, Tehranpars, Shariati et le boulevard Ferdoussi avec les slogans « à bas le dictateur » et « à bas Khamenei » et criant leur soutien à Mahabad. Dans les manifestations nocturnes à Téhéran, les gens ont scandé « Mahabad, Kurdistan, un modèle pour l’Iran », « de Mahabad à Téhéran, je donne ma vie pour l’Iran ».
A Téhéran, dans la cérémonie du troisième jour de deuil pour le martyre d’Hamid-Reza Rouhi, les gens se sont rassemblés et ont manifesté au grand cimetière de Behesht-Zahra. Ils scandaient « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout » et «Zahedan Kurdistan votre honneur est l’Iran ». Les forces répressives ont chargé le cortège à coups de matraque, procédant à des arrestations.
Dans les villes de Kermanchah, Ispahan, Chiraz, Oroumieh, Racht, Javanroud, Sanandaj, Boukan, Kamiyaran, Sardacht, Marivan, Paveh, Mahabad, Machad, Bouchehr, Dezfoul, Takab, Qom, Mohammadabad de Karadj, Fardis de Karadj, les gens ont manifesté de nuit. Des accrochages sporadiques ont aussi éclaté dans ces centres urbains. À Kermanchah, les forces répressives ont tiré sur les gens. A Kamiyaran, les gens scandaient lors des manifestations nocturnes « Mahabad n’est pas seul, Kamiyaran la soutient ».
Morad Eliaspour, le gouverneur de Semirom, a reconnu que « pendant les 3 jours de troubles à Semirom, la police et les pasdarans ont demandé au centre des renforts. Les émeutiers ont sorti la voiture de l’imam du vendredi de son bureau et y ont mis le feu (…) Des individus ont attaqué les bâtiments administratifs de Semirom, dont la mairie, le séminaire religieux, le département de dotation et plusieurs banques et ont causé beaucoup de dégâts, en particulier à la mairie. » (Site officiel Asriran, 20 novembre 2022)
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 21 novembre 2022
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