En prenant si clairement un risque de réaction internationale, le complot terroriste de 2018 a beaucoup fait pour mettre en évidence l’étendue de la fixation du régime iranien sur la destruction du CNRI et de son principal groupe constitutif. Les poursuites judiciaires contre le cerveau terroriste et diplomate iranien de haut rang Assadollah Assadi ont établi que les agents avaient reçu l’ordre de faire exploser un engin explosif aussi près que possible de la scène où Maryam Radjavi prononcerait le discours d’ouverture de l’événement.
Vidéo : Le diplomate terroriste iranien, Assadollah Assadi, a dirigé un vaste réseau d’espionnage et de terrorisme dans l’UE
Les autorités du régime se sont efforcées de délégitimer le soulèvement actuel, principalement en insistant sur le fait qu’il est le produit d’une infiltration étrangère dans les affaires intérieures. Bien sûr, aucun d’entre eux n’a fait d’effort sérieux pour expliquer comment la CIA ou le MI6 auraient pu manipuler les Iraniens pour qu’ils manifestent par centaines de milliers, dans plus de 200 villes, pendant plus de 60 jours consécutifs. En tout état de cause, le récit du régime est complètement démystifié non seulement par l’ampleur des troubles, mais aussi par l’uniformité de ses slogans et leur lien avec des années d’organisation antérieure dirigée par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).
Les slogans généralisés de «mort au dictateur» remontent au moins à la fin de 2017, lorsqu’un autre soulèvement antigouvernemental a commencé à balayer plus de 100 localités à la suite d’expressions publiques de mécontentement économique. Cette manifestation nationale est devenue la base de ce que Maryam Radjavi a qualifié « d’année pleine de soulèvements » et est finalement devenu le premier d’une série de plusieurs manifestations tout aussi importantes menant directement à la révolution émergente.
Lorsque le soulèvement de 2017 s’est étendu sur une grande partie de janvier 2018, même le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a reconnu dans un discours que l’OMPI avait « prévu depuis des mois » de provoquer des manifestations et propager le message de changement de régime. Cette déclaration contredit des années de propagande qui avaient cherché à rejeter l’OMPI comme une simple secte avec peu de soutien véritable à l’intérieur de l’Iran. C’est sans doute à cause de la prise de conscience qui a résulté des graves menaces pesant sur l’emprise des mollahs qui a amené le régime à tenter de porter un coup décisif à la Résistance iranienne lors de son rassemblement en France plus tard dans l’année.
Depuis l’échec de cette entreprise, le régime n’a pu que constater que le soutien à l’OMPI et au CNRI continuait de croître, tant au pays qu’à l’étranger. Le soulèvement de 2018 a été un premier témoignage de l’efficacité d’un réseau d ‘« unités de résistance» que le MEK avait commencé à établir dans tout le pays quatre ans plus tôt. Depuis lors, ces actions collectives directe n’ont cessé de croître en nombre.
Plus de 1 000 membres des unités de résistance qui ont envoyé des messages vidéo au rassemblement de la coalition en 2021. Un an plus tard, à l’approche du soulèvement actuel, ce nombre a quintuplé. La prolifération de ce réseau contribue certainement à expliquer pourquoi ce soulèvement est le plus répandu et pourquoi il s’est avéré particulièrement résilient face aux efforts du régime pour le détruire.
Plus de 500 manifestants ont été tués depuis le 16 septembre, lorsque la police des mœurs a battu à mort Mahsa Amini pour avoir prétendument porté son hijab trop lâche. C’est un chiffre troublant, mais aussi bien loin des 1 500 personnes tuées quelques jours après le début d’un soulèvement en novembre 2019.
Une telle résilience ne serait pas possible sans une organisation, et les unités de résistance sont les principaux acteurs de cette organisation. Il est clair que cette nouvelle révolution conduira vers la paix sociale et la démocratie. De nombreux décideurs politiques occidentaux ont déjà affirmé leur soutien à ce résultat. Alors que les puissances occidentales attendent le changement, toutes négociations avec le régime doit cesser et un dialogue doit commencer avec le CNRI et ses constituants, étant entendu qu’ils représentent la véritable volonté du peuple iranien.
Alejo Vidal-Quadras, professeur espagnol de physique atomique et nucléaire, a été vice-président du Parlement européen de 1999 à 2014. Il est actuellement président du Comité international en quête de justice (ISJ) basé à Bruxelles.
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