Iran- 73e jour du soulèvement : sit-in et manifestations dans les universités, grève des camionneurs, rassemblement des familles devant la prison d’Evine
Le dimanche 27 novembre, au 73e jour du soulèvement, de nombreux étudiants ont organisé des sit-in et protestations à Téhéran notamment dans les universités Amir Kabir, Sharif, Khajeh Nassir, Allameh, Al Zahra, Kharazmi, Melli et Hakim Sabzevari. A Sanandaj, étudiants et professeurs de l’Université Azad ont protesté dans un sit-in en scandant «libérez les étudiants emprisonnés ». Les étudiants d’Allameh scandaient : « Les pasdarans matraqueurs doivent aller au cimetière ». Des lycéennes de Sanandaj ont organisé une cérémonie en hommage aux martyrs du soulèvement. Des familles de prisonniers du soulèvement ont protesté devant la prison d’Evine. Dimanche matin, des jeunes courageux se sont rassemblés dans la rue Habibollahi dans le quartier Tarasht de Téhéran et ont scandé « à bas le dictateur ». De jeunes insurgés ont incendié une base de la milice du Bassidj de Qaleh-Hassan-Khan à Téhéran et une autre à Karadj.
Les camionneurs se sont mis en grève à Kermanchah, Bandar Abbas, Marand, Qazvine, Ispahan, Shahine-Shahr, Kachan, Junqan, Yazdanshahr et Farokhshahr. Les travailleurs du constructeur automobile Morattab étaient en grève pour le deuxième jour.
Hossein Salami, commandant en chef du Corps des pasdarans, qui s’est rendu à Zahedan pour encourager les miliciens du Bassidj, a laissé paraitre la crainte du régime face au soulèvement national. Il a déclaré lors d’une réunion de miliciens du Bassidj dans la province du Sistan-Baloutchistan : « Aujourd’hui, le pays est confronté à une guerre mondiale colossale… L’objectif de la formation politique des forces du blasphème, du polythéisme, de l’hypocrisie (terme péjoratif pour l’OMPI/MEK) et de l’athéisme dans le monde est de capturer les cœurs et les esprits des jeunes de ce pays. Malheureusement, certaines personnes dans le pays les ont rejoints en ayant les mêmes illusions. Aujourd’hui, il est temps de prendre une décision et on ne peut pas rester au milieu. »
Jalal Mahmoudzadeh, le député des mollahs pour la ville de Mahabad, a déclaré lors d’une réunion publique aujourd’hui : « Selon les statistiques, 13 personnes sont mortes à Mahabad, et selon des statistiques non officielles, 105 personnes ont également perdu la vie dans les villes du Kurdistan… Nous avons demandé au ministre de l’Intérieur d’identifier les auteurs qui ont tiré à balles réelles sur les gens et de les remettre à la justice. Mais, à notre grande surprise, ils ont déposé une plainte en justice contre moi, qui poursuis cette affaire. Quelles sont les raisons de l’envoi massif de forces et de l’application de mesures de sécurité strictes dans les villes kurdes, y compris Mahabad, et des arrestations arbitraires, des raids nocturnes dans les maisons et de la destruction des biens et des voitures des gens, de la terreur et de la mise en place de nombreux points de contrôle à l’entrée des villes kurdes et du contrôle de leurs effets personnels ? » (Agence Mehr, 27 novembre).
Le 27 novembre, le quotidien officiel Hamdeli a rapporté que le samedi 26 novembre, Ebrahim Raïssi, président du régime, a rendu visite à l’une des unités spéciales des pasdarans, dite « unité Fatehine », qui « a joué un rôle important ces dernières semaines » dans la répression de la population de Téhéran. En décrivant ce groupe, le journal a cité le chef du groupe qui a déclaré : « lors du soulèvement de 2009, nos forces ont fait un excellent travail et étaient l’une des unités les plus connues à Téhéran (…) Nous avons été la première force de la milice du Bassidj à entrer en Syrie et avons eu l’honneur d’être les défenseurs du Haram (sanctuaire sacré en Syrie). De nombreuses opérations réussies et très efficaces y ont été menées, ce qui a également été salué par la Force Qods des pasdarans.»
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 27 novembre 2022
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