Un mercredi soir de fureur, de feu et d’affrontements à travers l’Iran
• Tuerie d’innocents et tabassages d’agents par les jeunes
• La tuerie de personnes sans armes à Izeh par les agents en civils de Khamenei est un nouveau crime contre l’humanité
Dans la nuit de mercredi 16 novembre, 62e nuit du soulèvement, Téhéran et de nombreuses villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes avec les slogans « à bas le dictateur », « à bas Khamenei », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ». Les gens ont allumé des feux dans les rues et des accrochages sporadiques ont éclaté avec les agents criminels du régime. Dans un certain nombre de villes, les pasdarans ont ouvert le feu faisant des morts et des blessés. À Izeh, les agents en civil de Khamenei ont commis un nouveau crime contre l’humanité en mitraillant les gens, faisant un grand nombre de morts et de blessés. Un certain nombre de policiers, de miliciens du Bassidj, de pasdarans et d’agents en civil sont tombés aux mains des jeunes qui les ont roués de coups.
À Téhéran, les gens ont manifesté sur la place Enghelab, à Tehran Pars, Shahrak-e-Gharb et Saadat Abad. Dans le métro, des femmes ont scandé « à bas Khamenei, on ne veut pas d’un gouvernement infanticide ». Des manifestations nocturnes ont secoué le quartier de Chahr-e-Ziba et la rue Heravi avec les slogans « à bas le dictateur » et « à coups de canon, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable ».
A Arak, les jeunes ont mis le feu au siège de la police des mœurs avec des cocktails Molotov. La jeunesse d’Abdanan a brûlé une statue de la milice du Bassidj. A Izeh, les gens ont mis le feu à un séminaire de mollahs. À Junqan, des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj. A Sari, des agents en civil ont tiré sur la foule. A Tabriz dans le quartier Shahnaz, les agents ont tiré sur les manifestants. À Kamiyaran, les pasdarans ont tué à bout portant un homme, Burhan Karami.
Des manifestations nocturnes rythmées au son de « à bas Khamenei » et « à bas le dictateur » ont agité Gohardasht et Ferdis de Karadj, Racht, Babol, Behchahr, Saqqez, Boukan, Chahrekord, Hafshejan, Doroud, Bijar, Abdanan, Khonj, Larestan, Bandar-Abbas, Sar-Bandar de Mahshahr et Abadeh. À Shahryar, Ilam et Mehran, les manifestations ont conduit à des affrontements avec les forces répressives. Une manifestation nocturne a eu lieu à Islamshahr au cri de « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ». À Saveh, les gens ont manifesté dans la rue Chariati et incendié un bus d’agents de la répression.
Sanandaj a connu des manifestations et des barrages routiers avec des feux. Les manifestations nocturnes de Kermanchah ont conduit à de violents affrontements avec les agents. A Ravansar, des jeunes ont barré la route avec des cocktails molotov et scandé « à bas le dictateur ». À Mahabad, les agents ont tiré sur la foule. À Oroumieh, il y a eu une manifestation nocturne partant de Mokhaberat pour aller vers l’hôpital militaire et les agents ont tiré sur la population. A Qorveh, les gens ont tabassé un milicien du Bassidj.
À Machad, dans la rue Kolahdouz, les gens se sont battus avec les forces de sécurité qui leur ont tiré des gaz lacrymogènes, et dans le métro des agents ont matraqué des usagers et des jeunes manifestantes. À Sabzevar, les manifestants ont incendié une moto de miliciens du Bassidj et une grande banderole du pouvoir sur la place de la ville. À Lakan de Racht, les gens ont arraché des panneaux et bloqué la route. Une manifestation nocturne a eu lieu à Hamedan avec des accrochages sur la place Danechgah.
Des manifestations nocturnes de jeunes à Foulad-Shahr ont donné lieu à de violents accrochages avec les agents du régime. À Kerman, les gens ont organisé une manifestation nocturne avec le slogan « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] » et ont incendié une grande banderole gouvernementale. A Larestan, des jeunes se sont battus avec des policiers répressifs et les ont fait fuir. Semirom a connu de vastes affrontements avec les forces répressives.
Dans la nuit de mercredi 16 novembre, les pasdarans ont annoncé : deux membres de la milice du Bassidj ont été tués par des « émeutiers » et sept policiers et un milicien du Bassidj ont été blessés.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 17 novembre 2022
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