Kian Pirfalak, un garçon de dix ans originaire d’Izeh, dans le sud-ouest de l’Iran, a été tué par les forces de sécurité le 17 novembre. Il était avec sa famille et rentrait chez lui lorsque les forces répressive ont ouvert le feu sur leur véhicule.
Les vidéos de Kian, qui aspire à devenir un ingénieur en robotique, sont rapidement devenues virales sur les médias sociaux. La vidéo dans laquelle il fabrique un bateau pour un concours tout en saluant le « Dieu de l’arc-en-ciel » déchire le cœur de tout être humain.
Kian n’était pas le premier et ne sera pas le dernier enfant tué par le régime génocidaire iranien. Depuis le début du soulèvement national en Iran, au moins 57 enfants ont été tués. Quel a été leur crime ? Avoir essayé de faire changer les choses ou avoir aspiré à la même condition que les autres enfants du monde libre.
Nika Shahkarami, Sarina Ismailzadeh, Siavosh Mahmoudi, et bien d’autres enfants mineurs ont perdu la vie. Leurs vidéos sur les médias sociaux montrent que ces enfants innocents étaient pleins de vie et d’espoir pour un avenir meilleur. Ils avaient de nombreux rêves et souhaits irréalisés, qui se sont terminés par des balles et des matraques.
L’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) a publié les noms de près de 500 martyrs de ce que de nombreux spectateurs considèrent comme la « révolution » démocratique iranienne. Les jeunes, les femmes et les enfants constituent la majorité des victimes.
Le 13 octobre, Amnesty International a publié une déclaration condamnant les meurtres d’enfants, soulignant qu’ils « jettent une lumière supplémentaire sur la détermination meurtrière des autorités à écraser les manifestations généralisées et continues. »
« Si la communauté internationale était une personne, comment regarderait-elle ces enfants et leurs parents dans les yeux ? Elle baisserait la tête de honte pour son inaction face à l’impunité généralisée dont jouissent les autorités iraniennes pour leurs crimes systématiques et leurs violations flagrantes des Droits de l’Homme », a déclaré Heba Morayef, directrice régionale d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
En effet, ce qui permet au régime théocratique de poursuivre sa folie meurtrière, c’est l' »impunité généralisée » créée par l’ignorance de la communauté internationale de ce qui se passe en Iran.
En juin 1981, Ruhollah Khomeini, alors Guide Suprême du régime, a ordonné aux forces de sécurité de réprimer une grande manifestation organisée par l’OMPI à Téhéran. Les forces de sécurité ont abattu des manifestants et en ont arrêté beaucoup d’autres. Le lendemain, le journal officiel iranien Etalat a publié des photos d’adolescents arrêtés et pendus, en demandant à leurs parents de les identifier.
Mohsen Mohammad Bagher, un enfant acteur paralysé, a été arrêté au début des années 1980, puis exécuté avec 30 000 prisonniers politiques au cours de l’été 1988. La plupart des victimes étaient des membres et des sympathisants de l’OMPI.
La crise de l’impunité en Iran a permis à Ebrahim Raïssi, l’un des principaux responsables du massacre de 1988, d’être choisi comme président du régime génocidaire. Raïssi et le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, utilisent maintenant la même impunité pour tuer des enfants iraniens.
Génération après génération, les enfants iraniens n’ont goûté qu’à la misère et aux privations. La théocratie au pouvoir en Iran a envoyé des millions d’écoliers sur les lignes de front pendant la guerre Iran-Irak, les utilisant comme chair à canon. L’Iran compte l’un des plus grands nombres d’enfants travailleurs. Des vidéos quotidiennes montrant des enfants cherchant de la nourriture dans des poubelles circulent sur les médias sociaux.
La part des enfants iraniens de leur pays riche sous le régime des mollahs n’a été que pauvreté. Pourtant, la jeunesse iranienne a montré sa détermination inébranlable à reprendre l’Iran au cours des quatre dernières décennies, en particulier au cours des deux derniers mois.
Malgré la violence du régime qui tue des enfants et des jeunes, les Iraniens poursuivent leur soulèvement. Les mères des martyrs, comme la mère de Kian, jurent de venger leurs enfants, et chaque enterrement se transforme en une nouvelle manifestation.
Cette bravoure mérite un soutien international, et les gouvernements occidentaux devraient aller au-delà des condamnations. La véritable solidarité avec le peuple iranien reconnaît le droit à l’autodéfense et tient le régime responsable de ses crimes contre l’humanité. Ces mesures mettent fin à quatre décennies d’impunité pour la théocratie au pouvoir et aident les Iraniens dans leur lutte pour assurer un avenir radieux aux générations futures.
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