Incendie de centres de la milice du Bassidj et de symboles du pouvoir
Dans la nuit du samedi 26 novembre, la 72ème du soulèvement, les Téhéranais ont manifesté en allumant des feux de rue. Ils ont protesté à Sadeghieh, Tehransar, Bagh-e-Faiz, le boulevard Ferdoussi, Sattar Khan, Tehranpars, Shahin-e-Jenoubi, Youssef Abad ou encore Narmak Partout retentissaient « toutes ces années de crimes, honte à cette dictature », « à bas le gouvernement tueur d’enfants », « pasdarans, miliciens du Bassidj, vous êtes notre Daech », « c’est l’infirme [Khamenei ] qui est le meurtrier de Shah-Cheragh », « on ne veut pas d’un gouvernement tueur d’enfants, on n’en veut pas », «pour chaque personne tuée, un millier d’autres se lèvent », « le pervers c’est toi, la femme libre c’est moi ». Des femmes courageuses manifesté à Sattar Khan. Des slogans antigouvernementaux fusaient des immeubles de Jannat Abad.
À Karadj, dans les quartiers Golshahr et Azimieh, des jeunes ont organisé des manifestations de colère avec le slogan « à bas Khamenei » et à Ispahan ils ont organisé une manifestation nocturne dans la rue Nazar Mianyi et Chaharbagh Bala en criant « le pervers c’est toi, la femme libre c’est moi ». A Machad, les manifestants ont scandé de nuit « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse » et à Jolfa, les gens sont descendus dans les rues et ont organisé des manifestations nocturnes.
De jeunes intrépides ont incendié à Machad la tour de télécommunication du pont Qaem et une base de la milice du Bassidj. A Poldokhtar (province de Kermanchah), ils ont incendié les services de la propagande islamiste du régime. A Bandar Abbas, ils ont fait partir en fumée un grand panneau d’affichage du pouvoir, à Birjand, une grande banderole de la milice du Bassidj et à Arak, une banderole gouvernementale. A Aligoudarz, ils ont livré aux flammes une statue de Khomeiny sur la place du même nom.
Samedi à Machad, s’est déroulée une cérémonie en mémoire du martyr Abolfazl Adineh. Agé de 16 ans, Abolfazl a été tué par les forces répressives le 8 octobre devant l’université Ferdoussi. Les habitants de Fouman se sont rendus sur la tombe du martyr Mehran Bassir Tavana et ont commémoré son troisième jour de deuil avec le slogan « cette fleur effeuillée en offrande à la patrie ». Les habitants de Chiraz ont commémoré le troisième anniversaire du martyr Amir Alvandi Mehr, tué par les forces criminelles de Khamenei lors du soulèvement de novembre 2019, avec le slogan « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ». À Abdanan (province d’Ilam), les familles des personnes arrêtées lors du soulèvement se sont rassemblées devant le parquet de la ville pour exiger la libération de leurs proches.
Le vendredi 25 novembre, 140 ophtalmologistes en Iran ont mis en garde dans une lettre au président du conseil de l’ordre des médecins qu’un grand nombre de patients qui se sont rendus dans des centres médicaux avaient perdu la vue d’un ou des deux yeux pour avoir été blessés par des balles de plomb ou des balles de peinture.
Le matin du 26 novembre, le quotidien officiel Setareh Sobh a écrit sur le mouvement de contestation universitaire. Il écrit que les universités étaient mortes du point de vue politique, mais qu’avec le soulèvement elles se sont d’un seul coup politisées et protestent. Cela survient alors que « de nombreux étudiants sont entrés dans les universités grâce aux quotas [réservés aux forces de sécurité du régime] et que la milice étudiante est également présente dans les universités, mais aucun n’ont pu arrêter les manifestations étudiantes. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 27 novembre 2022
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire