Dans la soirée du lundi 14 novembre, 60e nuit du soulèvement national en Iran, divers quartiers de de Téhéran ont manifesté. Il s’agit notamment de Tehran Pars, Ekbatan, Shahr-e-Ziba, la place du Collège, le métro Valiasr, Saadat Abad, Janat Abad, Shahine-Jenoubi, Pounak et Ferdous. Les manifestations ont aussi secoué de nombreuses villes du pays telles qu’Arak, Karadj, Racht, Sanandaj, Chiraz, Bandar-Abbas, Tonekabon ou encore Mirjaveh. Partout les manifestants criaient « à bas Khamenei » et « à bas le dictateur ». Dans de nombreux quartiers de Téhéran, comme Saadat Abad et la place du Collège, de jeunes intrépides ont affronté les forces répressives et monté des barrages routiers en allumant des feux.
A Arak, la foule scandait « à coups de canon, de char ou de mitraille, que les mollahs aillent au diable ». A Karadj, les gens lançaient « Khamenei assassin, son pouvoir est illégitime ». À Mirjaveh, les protestataires ont bloqué l’accès aux forces répressives en brûlant des pneus sur la route. A Iranchahr, de braves jeunes ont allumé des feux en scandant « à bas Khamenei », « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ».
Lundi, les manifestations et les grèves se sont poursuivies dans les universités et les établissements scolaires malgré les mesures répressives. Dans plusieurs universités, comme Sharif à Téhéran, et celles de Tabriz ou Qazvine, il y a eu des sit-in et des manifestations aux cris de « Aban [novembre] le mois qui brille, le régime finit en vrille ».
Les étudiants de Golshahr à Karadj, à Ispahan et Racht ont manifesté au rythme de « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ». Des jeunes de Bandar Abbas ont attaqué la base de la milice du Bassidj à coups de cocktails Molotov et à Tonekabon ils ont mis à terre des portraits de Ghassem Soleimani. A Shahroud, ils ont détruit une grande bannière de Khamenei. À Sanandaj, la cérémonie du 40e jour de deuil du martyr Matine Nasri s’est déroulée avec des slogans contre le pouvoir.
Le pouvoir judiciaire des mollahs a annoncé la condamnation à mort d’un protestataire arrêté lors du soulèvement à Téhéran : « Un individu qui a mis le feu à un centre gouvernemental, est inculpé de trouble de l’ordre et de la paix publics, de rassemblement et de collusion pour atteinte à la sécurité nationale, de guerre contre Dieu et de corruption sur Terre, a été condamné à mort. (Site Etemad Online, 14 novembre).
Mme Maryam Radjavi a déclaré : Ces condamnations criminelles montrent le degré de brutalité et de cruauté du régime mais aussi son désespoir face au soulèvement. Il est certain que les jeunes insurgés sauront y répondre avec la plus grande fermeté. Elle a appelé le Secrétaire général et le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union européenne et tous les défenseurs des droits humains à prendre des mesures immédiates pour faire libérer les prisonniers du soulèvement et empêcher leur exécution.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 14 novembre 2022
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